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01 Oct

Le Groenland n’a jamais perdu de glace aussi vite qu’en ce siècle depuis 12.000 ans

Publié par Futura Planète  - Catégories :  #Géographie mondiale

Le Groenland fond. Il n'y a aucun doute à ce sujet. Mais pour mieux évaluer l'importance du phénomène, des chercheurs de l’université de Buffalo (États-Unis) nous proposent aujourd'hui de situer cette fonte dans un contexte historique. Et le résultat de leurs travaux est frappant. Si nos émissions de gaz à effet de serre se poursuivent au rythme actuel, le Groenland perdra, au cours du XXIe siècle, plus de glace qu'au cours de n'importe quel autre siècle sur les 12.000 dernières années !

Pour arriver à ces conclusions, les chercheurs se sont basés sur une modélisation de la calotte glaciaire. Ils ont utilisé de nouvelles reconstructions détaillées du climat ancien et validé le tout par des mesures satellites et de terrain. Des mesures qui portent à la fois sur l'état actuel du Groenland et son état ancien.

« Même si le monde réduit ses émissions conformément au scénario RCP2.6 -- nous parlons là d'un régime plutôt drastique --, notre modèle prévoit que le taux de perte de masse de l'inlandsis du Groenland au cours de ce siècle sera légèrement supérieur à tout ce qu'il a pu vivre depuis 12.000 ans », commente Jason Brinner, géologue à l'université de Buffalo dans un communiqué.

 
Sur cette infographie, les valeurs de perte — ou de gain — de glace au Groenland données par le modèle développé par les chercheurs de l’université de Buffalo (États-Unis). Les points bleus donnent les projections pour un scénario de faibles émissions de gaz à effet de serre et les points rouges, pour un scénario de fortes émissions. © Bob Wilder, Université de Buffalo
C’est un signal d’alarme de plus.

« Pour la première fois, nous disposons d'une longue chronologie des impacts de la température -- sous la forme de la fonte de la calotte glaciaire du Groenland -- du passé au présent au futur. Et ce que cela montre est révélateur. Ce qui se joue dans la région n'est pas le résultat d'une variabilité naturelle, précise Jason Brinner. Nos résultats ne sont qu'un signal d’alarme de plus. Mais nous pouvons encore changer les choses et nous mettre à ce que je qualifie de régime énergétique. Les Américains les plus aisés, en particulier, peuvent largement se le permettre et modifier leur style de vie pour participer à sauver notre climat ».

Nathalie Mayer

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