Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
02 Feb

Historien : Didier Foucault

Publié par Dominique Rech  - Catégories :  #Histoire moderne, #Historien(ne)s

Didier Foucault, professeur agrégé, docteur en histoire, est professeur émérite de l'université de Toulouse-jean Jaurès. Ses travaux de recherche, centrés sur la période moderne, portent plus particulièrement sur l'émergence de la libre pensée et sur l'histoire de la médecine.

L'histoire d'un mouvement de pensée provocateur marqué par l'irreligiosité et la liberté des mœurs, de la Renaissance au Siècle des Lumières.

Christine de Suède (1626-1689) incarnait tous les traits du libertinage : l'incrédulité arrogante des grands, la passion érudite pour les sciences et la spéculation, enfin une très grande liberté de moeurs. Tous les libertins n'eurent cependant pas loisir de vivre pleinement cette liberté d'âme et de corps. Ainsi Théophile de Viau, Ninon de Lenclos ou Sade firent au cours de leur vie l'expérience de l'ostracisme ou de l'emprisonnement. D'autres encore, tels Giordano Bruno, Vanini ou Etienne Dolet, périrent sur le bûcher !
En s'appuyant sur les plus récents travaux consacrés aux libertins, Didier Foucault offre une synthèse inédite sur ce moment majeur de l'entrée de l'Occident dans la modernité. Il donne à voir l'extraordinaire bouillonnement des esprits désireux de comprendre le monde sans le secours de la religion et de substituer un art de vivre hédoniste à la culpabilisation chrétienne du désir.

Longtemps, les savants ont tâtonné pour expliquer les causes du cancer, ne pouvant que constater leur impuissance à en interrompre le cours. Si une nouvelle branche de la médecine naît avec la cancérologie au XIXe siècle, la situation, au début du siècle suivant, reste alarmante : alors que la science remporte victoire sur victoire sur la maladie, seul le cancer semble encore invincible et prend la dimension d'un fléau social. Il occupe alors une place considérable dans les politiques de santé et l'imaginaire des populations. Ce recueil, auquel ont participé quelques-uns des meilleurs spécialistes mondiaux - médecins, historiens, sociologues - propose de suivre cette évolution jusqu'au seuil des années 1960, marquées par la découverte de l'ADN et les programmes de protocoles de chimiothérapie. Il présente ici, dans une vaste perspective internationale (France, Angleterre, Espagne, Canada, États-Unis...), les nombreux aspects de l'histoire de la lutte contre le cancer.

Le 9 février 1619, Lucilio Vanini est brûlé surla place du Salin à Toulouse. Qui était ce philosophe italien accusé de « blasphèmes et d'athéisme » ? Que faisait-il en Languedoc ? Pourquoi une telle sévérité de ses juges ? Ce supplice est-il un révé-lateur du climat d'intolérance religieuse de la ville et des tensions qui traversaient sa population ? En quoi cet événement, au-delà de la cité, a-t-il constitué une date importante dans l'histoire du libertinage et de la libre pensée ?

Appuyé sur un vaste corpus de recherches récentes, Médecine et médecins à Toulouse au siècle des Lumières présente un tableau inédit de l’essentiel des activités médicales de la capitale languedocienne à une époque charnière de cette discipline : – les anciennes théories sont toujours en vigueur mais de plus en plus de spécialistes s’interrogent sur leur validité ; – en dépit de multiples tentatives, personne n’est encore en mesure de proposer une alternative globale, suffisamment solide pour recueillir le consensus du monde savant. Dans ce contexte de tâtonnements, l’université conserve de l’attractivité mais a du mal à s’imposer face à sa rivale montpelliéraine. La création de l’Académie des sciences est un stimulant pour les expériences prometteuses en chirurgie, obstétrique ou électrothérapie, dans lesquelles s’illustrent quelques novateurs de talent. Mais la santé n’intéresse pas que les hommes de l’art. Les capitouls en font un axe fort de leur politique municipale. Ils se préoccupent de l’hygiène publique, veillent à préserver la population des épidémies et administrent les établissements hospitaliers qui tendent à se spécialiser dans les soins aux plus démunis. La médecine du temps des Lumières, si elle n’est pas encore une authentique « médecine des Lumières » a cependant posé des jalons décisifs qui ont préparé la révolution médicale du siècle suivant. À côté de celle de Paris ou de Montpellier, la participation de Toulouse à ce moment de progrès et de maturation scientifiques trouve enfin, grâce à cet ouvrage collectif qui associe praticiens et historiens, la place qu’elle mérite.

Montréjeau. L'histoire de l'idée de tolérance

Au collège Bertrand Laralde, Didier Foucault professeur d'histoire de l'Université Toulouse — Jean Jaurès UFR Histoire, Arts et Archéologie est venu présenter une conférence avec pour thème «Histoire de l'idée de tolérance du XVIe siècle à la Révolution». Invité avant les grandes vacances par Dominique Rech professeur agrégé d'histoire au collège, pour donner une conférence devant les élèves de 4e les deux professeurs étaient loin de penser que les derniers événements des tueries de Paris seraient au cœur de cette conférence sur la tolérance. En introduction Didier Foucault a rappelé ces douloureux événements ; il faut prendre du recul par rapport aux événements, aux croyances, aux idées. «Mon propos, dit-il, est de vous amener à réfléchir pour devenir des femmes, des hommes responsables». C'est avec des mots simples que cet universitaire a amené l'histoire de l'idée de tolérance du XVIe siècle à la révolution. Des textes, de Didier Erasme, Sébastien Castellion, Michel de l'Hospital, John Locke, Pierre Bayle, Voltaire et Jean Paul Rabaut Saint Etienne ont été choisis pour étayer les propos. Ces personnages, au cours des siècles, qu'ils soient humanistes, philosophes, hommes politiques ont fait ressortir l'idée de tolérance. Les religions ont toujours été mêlées aux idées de tolérance ou d'intolérance. Il a rappelé le rôle de l'Inquisition, ce tribunal qui a combattu les hérétiques ou encore les 36 ans de guerre de religion en France à laquelle Henri IV mettra fin en instituant la tolérance. Après cette période sous divers rois l'intolérance resurgit comme sous Louis XIV. Enfin le siècle des lumières est le siècle de la raison, la déclaration des droits de l'homme et du citoyen (Assemblée nationale constituante du 26 août 1789) viendra sceller l'idée de tolérance. En conclusion de la conférence, revenant sur le discours du Président Barack Obama qui replace la France dans l'histoire du Monde et ses mots en français «Égalité, Liberté, Fraternité» invitent à la tolérance.

https://www.ladepeche.fr/article/2015/11/23/2222660-l-histoire-de-l-idee-de-tolerance.html

Archives

À propos

Dominique RECH