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11 Apr

Historien : Paul Veyne

Publié par Dominique Rech  - Catégories :  #Historien(ne)s, #Histoire antique, #Rome antique, #Epistémologie

Paul Veyne naît en 1930 à Aix-en-Provence et s’intéresse très jeune à l’Antiquité gréco-romaine. Premier de sa famille à obtenir le baccalauréat, il poursuit ses études à l’Ecole Normale Supérieure puis à l’Ecole pratique des hautes études. Agrégé de grammaire en 1955, il entre à l’Ecole française de Rome, un institut de recherche en histoire et archéologie. Après une carrière universitaire à Aix-en-Provence, Paul Veyne occupe la chaire d'Histoire de Rome au Collège de France de 1975 jusqu'à 1998 et en devient professeur honoraire. 

Il est l’auteur de nombreux ouvrages sur l’Antiquité qui l'ont rendu très célèbre et ont modifié l'image que l'on avait de ces civilisations comme Le Pain et le Cirque (1976), L’Élégie érotique romaine (1983), Les Grecs ont-ils cru à leurs mythes ? (1983), L'Empire gréco-romain (2005), ainsi que de livres plus personnels sur ses amis Michel Foucault et René Char, ou encore traitant de son amour pour la peinture italienne dans Mon musée imaginaire (2010) et d'un livre autobiographique paru en 2014, Et dans l'éternité je ne m'ennuierai pas.

Source : https://www.franceculture.fr/personne-paul-veyne.html#biography

Mon opinion : Paul Veyne est un des plus grands historiens par sa capacité toujours renouvelée d'innover. Son style élégant recherche toujours la vérité quoi qu'il en coute à l'historien. D'une grande culture universelle, Paul Veyne est un humaniste qui se livre pleinement, tout en dénonçant le penchant des humains pour l'ignorance bête et violente. Un maître à penser.

Paul Veyne est un savant hors pair : un immense historien de Rome, un très grand latiniste, doublé d'un intellectuel inclassable, déroutant, non conformiste, épris de liberté et étincelant d'humour.
Cet ouvrage permet de découvrir l'univers d'un homme curieux de tout, de suivre les cheminements de l'écrivain, de l'historien virtuose. La profusion des idées, les notations ou les éreintements jubilatoires, la phrase qui tranche net, le regard à l'affût des sujets les plus divers, l'appétit de savoir, les positions qui s'imbriquent et se superposent sont autant d'ingrédients d'une œuvre originale, irriguée par la vivacité d'un style libre et inventif.
Derrière l'apparence trompeuse d'une légèreté parfois déconcertante, la pensée avance, toujours plus subtile. Sur des thèmes volontiers ardus, et abordés avec toutes les ressources de l'érudition, Paul Veyne offre au lecteur des points d'accroche chaque fois saisissants, par leur fantaisie, leur incongruité, leurs anachronismes réfléchis. Il finit ainsi par établir une sorte de familiarité avec des mondes et des hommes à première vue très éloignés de nous.
Mêlant autobiographie, études d'histoire antique, extraits de traductions de poésie latine et témoignages d'amitié, cet ensemble d'une exceptionnelle densité embrasse la majeure partie de l'histoire et de la littérature du monde gréco-romain, sans cesser d'être en dialogue avec nos poètes et philosophes contemporains.

Se pourrait-il que les Grecs, ces sages ancêtres qui nous ont transmis la raison, aient cru aux titans, aux cyclopes et aux héros dont ils ont peuplé leur mythologie ? Et, à supposer qu'ils aient tenu le Minotaure pour un mensonge de poète, doutaient-ils conséquemment de l'existence de Thésée ? À travers ces questions, Paul Veyne entreprend une enquête passionnante sur le statut de la vérité, l'expérience " la plus historique de toutes ". En étudiant la nature des mythes, leurs modalités de réception, leurs critères de vraisemblance et le scepticisme ambigu qu'ils suscitaient, il interroge les liens que ces récits entretiennent avec l'histoire, cet autre discours revendiquant un savoir sur le passé. Il s'agit donc moins dans ce livre d'interroger la crédulité des Grecs anciens que nos propres croyances.


Paul Veyne

Professeur honoraire au Collège de France, il a notamment publié, au Seuil, Le Pain et le Cirque (" Points Histoire ", 1995) et L'Empire gréco-romain (" Points Histoire ", 2012).

 

« Ayant eu pour métier l'étude de l'Antiquité gréco-romaine, je n'ai cessé de rencontrer Palmyre sur mon chemin professionnel. Avec la destruction de Palmyre par l'organisation terroriste Daech, tout un pan de notre culture et mon sujet d'étude viennent brutalement de voler en éclats. Malgré mon âge avancé, c'était mon devoir d'ancien professeur et d'être humain de dire ma stupéfaction devant ce saccage incompréhensible et d'esquisser un portrait de ce que fut la splendeur de Palmyre qu'on ne peut plus désormais connaître qu'à travers les livres. »

C'est cette histoire de la « Venise du désert » que nous peint Paul Veyne ; avec lui, nous découvrons cet immense vestige d'un monde aboli.

 

Paul Veyne, pour Palmyre, l'irremplaçable trésor, fait partie de la première sélection du Prix de la Revue des Deux Mondes. Il est également en lice pour le Prix Essai France Télévisions.

La nouvelle édition brochée 
du premier livre d'art (et best seller) de Paul Veyne. 
 

"L'épopée de la beauté" Marc Fumaroli, Le Figaro Littéraire
"Une superproduction italienne " Gérard Lefort, Libération
 
"Un livre magnifique" La Voix du Nord

 "Promenade en Italie d'un chef-d'oeuvre à l'autre"  Le Monde de l'art

Amoureux de l'Italie depuis ses années d'études à l'Ecole française de Rome, Paul Veyne propose dans cet ouvrage une promenade dans un musée idéal qui contiendrait tous les chefs-d'oeuvre de la peinture italienne qu'il aime. De Giotto au Tintoret, il revisite les grands maîtres et nous fait partager ses coups de coeur. Ce livre allie la plume d'un grand auteur et la passion de l'art pictural.

Souvenirs d'une traversée du siècle, promenade dans l'Antiquité, réflexions profondes et anecdotes savoureuses, souvent émouvantes, récits d'expériences personnelles parfois douloureuses émaillent ce beau livre qui est comme l'aboutissement d'une vie hors norme. Paul Veyne, le grand historien de Rome qui a bousculé tant d'idées reçues, s'y montre tour à tour facétieux, grave, indifférent à l'opinion d'autrui. Avide de culture et de poésie, détaché du monde académique, il préfère à la société des hommes la contemplation des nuages.
 
Une belle réflexion sur une destinée savante et touchante, qui se lit comme une leçon de sagesse antique. Jacques de Saint-Victor, Le Figaro littéraire.
 
Dans ce livre limpide et lumineux, Veyne évoque tout avec distance et ironie. Un régal. Jean-Paul Enthoven, Le Point.

Prix Femina de l’essai 2014

C’est le livre de bonne foi d’un incroyant qui cherche à comprendre comment le christianisme, ce chef-d’oeuvre de création religieuse, a pu, entre l’an 300 et l’an 400, s’imposer à tout l’Occident. Pour Paul Veyne, c’est grâce à la conversion de l’empereur romain, Constantin, le maître du monde occidental : parce qu’à ce grand empereur il faut une grande religion et que, face aux dieux païens, le christianisme, bien qu’il apparaisse comme une secte très minoritaire, est la religion d’avant-garde. Constantin aide les chrétiens à mettre en place leur Église, ce réseau d’évêchés tissé sur l’immense empire romain. Lentement, avec docilité, les foules païennes se font un christianisme à elles, sans que la christianisation de cent millions de personnes fasse un seul martyr… Un livre érudit et impertinent.

La séparation des chaires de grec et de latin au sein de l'Université française perpétue le mythe d'une distinction, voire d'une opposition, entre " la Grèce " et " Rome ".


Pourtant, l'Empire dit " romain " fut en réalité gréco-romain à plus d'un titre. Et d'abord par la langue. Certes, la langue véhiculaire qu'on pratiquait dans sa moitié occidentale était le latin, mais c'était le grec autour de la Méditerranée orientale et au Proche-Orient. Ensuite, la culture matérielle et morale de Rome est issue d'un processus d'assimilation de cette civilisation hellénique qui reliait l'Afghanistan au Maroc. Enfin, l'Empire était gréco-romain en un troisième sens : la culture y était hellénique et le pouvoir romain ; c'est d'ailleurs pourquoi les Romains hellénisés ont pu continuer à se croire tout aussi romains qu'ils l'avaient toujours été.


Le présent volume entend suggérer, à coups d'aperçus partiels et de questions transversales, une vision d'ensemble qui ne soit pas trop incomplète de cette première " mondialisation " qui constitue les assises de l'Europe actuelle.


PAUL VEYNE, est né en 1930 à Aix en Provence. Élève de l'École normale supérieure, puis de l'École française de Rome, il a été nommé Professeur d'histoire romaine au Collège de France en 1975. Il a publié notamment, au Seuil, Comment on écrit l'histoire, Le Pain et le Cirque, Les Grecs ont-ils cru à leurs mythes?, et L'Élégie érotique romaine.

 

Les Romains étaient-ils vraiment les bons vivants éclairés, libres dans leurs moeurs et leurs pensées, comme le laissent imaginer leurs statues, poèmes érotiques et réputation de décadents ? Paul Veyne présente plutôt une société puritaine, dans laquelle on ne fait l'amour que la nuit sans allumer les lampes de peur de souiller le soleil, et qui semble avoir inventé le mariage chrétien avant les chrétiens ! II n'en reste pas moins que les tabous existent pour être transgressés et que toutes les formes de perversion (sexuelles ou sociales) et la corruption politique font partie de la vie des Romains dans l'Antiquité. C'est tout cela que nous découvrons dans ce recueil de textes qui traitent de l'éloge de la virilité, de l'avortement, de l'homosexualité, des gladiateurs, ou encore de la fascination du crime...

Lucius Annaeus Seneca a mené l'existence accomplie d'un intellectuel au pouvoir. Il fut philosophe et banquier, sénateur et homme de lettres, sage et conseiller du prince. Sénèque a vécu la succession des prospérités et des disgrâces en maître du stoïcisme, philosophie de la vertu, de la constance et du bonheur. Il a pensé et exécuté sa mort volontaire, comme la plus haute manifestation de la liberté humaine. Paul Veyne dresse ici le portrait d'une existence tumultueuse, roman des temps julio-claudiens, et d'une philosophie qui n'a rien perdu de son actualité.

« L'épopée virgilienne n'est jamais languissante, elle a de la fluidité et du rythme ; avant même de saisir la beauté d'ensemble de l'oeuvre, nous percevons tout de suite, ligne à ligne, que l'écriture de l'Énéide est une des plus limpides et raffinées qui soit, semée de vers dont la pureté, l'opalescence et l'émotion donnent le frisson ».

Paul Veyne

Paul Veyne raconte ici ses années de formation, les débuts de sa carrière, ce qui motiva son choix de Rome comme objet d’étude. Mais ce livre d’entretiens révèle aussi un formidable pan d’histoire intellectuelle, où défilent les grands noms de l’université française, où Veyne approfondit ce qui le sépara d’Aron comme ce qu’il doit à Foucault. Le plus philosophe de nos historiens livre ainsi quelques-unes de ses réflexions sur la nature de l’histoire ainsi que sur les permanences et les ruptures dans les sociétés humaines. Il révèle aussi quelques-unes de ses passions, la peinture, la musique, la littérature, avec des aveux plus graves sur l’amitié, l’amour ou les croyances qui nous permettent d’exister. Il éclaire ainsi d’un jour nouveau son amitié et son voisinage de René Char, auquel il consacra un beau livre.

Paul Veyne a écrit un texte "révolutionnaire" qui explique la fresque de la Villa des Mystères à Pompéi. Un siècle après sa découverte, elle est toujours la plus grande, la mieux conservée et la plus fascinante des peintures antiques. Pourtant, pèse sur cette fresque un contresens séculaire qui y déchiffre des Mystères mystiques païens. Paul Veyne a exposé sa propre théorie dans une première version publiée dans un ouvrage collectif en 1998, dont il publie aujourd'hui le texte repris, modifié et définitif. Longue d'une vingtaine de mètres, la fresque court sur les murs de la grande salle de la villa, où le visiteur se voit cerné par vingt-neuf figures grandeur nature : dames élégantes, nudités, divinités, musiciens, et des Silènes et des satyres composant le cortège de Dionysos. Pas d'hommes mortels, rien que des femmes et un garçonnet qui apprend à lire. Depuis sa découverte en 1911, des questions se sont posées et beaucoup de commentateurs y ont vu la représentation d'une initiation aux Mystères de Bacchus. Or Paul Veyne est allé contre ces théories en démontrant brillamment qu'il s'agit en fait d'un jour de mariage tout à fait profane, toilette de la mariée et nuit de noces comprises. Le lecteur suit ainsi pas à pas l'interprétation de la mégalographie pompéienne qui lui fait revivre l'Antiquité romaine et la vie à Pompéi. Vient alors l'envie irrésistible de se rendre ou de retourner sur ces lieux.

Michel Foucault et Paul Veyne. Le philosophe et l’historien. Deux grandes figures du monde des idées qui ont longtemps cheminé et guerroyé ensemble. Paul Veyne, qui fut le collègue et l’ami de Michel Foucault, dresse ici un portrait inattendu de l’homme et de sa pensée, et relance le débat sur ses convictions. « Non, Foucault n’est pas celui qu’on croit ! Ni de droite ni de gauche, il ne jurait ni par la Révolution ni par l’ordre établi. » Il n’était pas davantage le structuraliste que l’on a dit, mais un philosophe sceptique, un empiriste proche de Montaigne qui n’a cessé de s’interroger sur les « jeux de vérité » propres à chaque époque. Un livre iconoclaste, un témoignage unique.

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Dominique RECH