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27 Jan

Mai 68 - La Grande Explication

Publié par Lumni  - Catégories :  #Géopolitique, #Histoire contemporaine, #XXe siècle, #Histoire des français

Que s'est-il passé en mai 68 ?
Le 10 mai 1968, vers 21h30, plus de vingt-mille étudiants se rassemblent dans le quartier latin à Paris. Un vent de révolte souffle sur la capitale où l’on dresse des barricades. Les forces de l’ordre se pressent autour des manifestants et à 2h15, l’assaut est donné. Les lacrymo fusent, les cocktails molotov explosent, les pavés volent.  C’est la nuit des barricades. Elle marque un tournant décisif dans les événements qui agitent la capitale depuis une semaine.

PAUSE - SMS 1  : « MAIS POURQUOI ? C’EST QUOI LE CONTEXTE ?  » 
En 1968, cela fait dix ans que la France est présidée par le général de Gaulle. 
La croissance économique ralentit, le chômage augmente et la rigidité de la société est contestée par une jeunesse en quête d’émancipation qui écoute du rock’n’roll et a les cheveux longs. A la faculté de Nanterre, nouvelle annexe de la Sorbonne, la révolte gronde. Des groupuscules d’extrême gauche se structurent : ils dénoncent la société de consommation, réclament la rénovation du modèle universitaire et militent contre la guerre au Vietnam - symbole de l’impérialisme américain. Leur objectif ? Renverser l’ordre établi. Le 22 mars, l’arrestation d’un étudiant du Comité Vietnam National met le feu aux poudres. Ses camarades  de Nanterre décident de former un mouvement de contestation. Parmi eux, un jeune militant anarchiste propose d’occuper l’un des bâtiments. Il s'appelle Daniel Cohn-Bendit. 
C’est le mouvement du 22 mars.  


PAUSE - SMS 2  : « ET COMMENT ÇA A DÉGÉNÉRÉ ? » 
Vendredi 3 mai. Les étudiants de la Sorbonne invitent leurs camarades de Nanterre à tenir un meeting dans la cour de la Sorbonne. 
Mais très vite, les forces de l’ordre pénètrent dans l’Université pour évacuer les étudiants. Les premiers pavés sont lancés. De violents affrontements éclatent. La tension monte d’un cran. Près de 400 étudiants sont arrêtés. 
La semaine suivante, l’agitation se propage dans les villes de Province. Le mouvement prend de l’ampleur, les étudiants sont dans la rue. 
Le 10 mai, des dizaines de milliers d’étudiants rejoignent les manifestations. Quand la nuit vient, la violence atteint son paroxysme. Paris prend des allures de bastion révolutionnaire. 
Au petit matin, le quartier latin semble avoir été balayé par une tornade. Et tandis qu’on fait le bilan de la nuit. On se demande ce que réserve la nouvelle journée qui commence.
Le 13 mai, les syndicats appellent à la grève et les travailleurs descendent dans la rue. 
A la fronde étudiante se greffe alors un vaste mouvement social.
Des manifestations massives éclatent dans tout le pays, les ouvriers qui réclament de meilleures conditions de travail et de salaire, occupent les usines. 
En quelques jours, la France est paralysée par le plus important mouvement de grèves de son histoire : près de dix millions de personnes y participent.

PAUSE - SMS 3 : « ET LE GÉNÉRAL DE GAULLE ? » 
La gravité des événements semble d’abord échapper au général de Gaulle et à son Premier ministre. Mais, le 24 mai, alors que la France est encore dans la rue, le général de Gaulle s’adresse aux français. De nouvelles violences éclatent, une nouvelle nuit des barricades commence.
Le lendemain (25 mai), le premier ministre, Georges Pompidou, promet des avancées sociales et commence des négociations avec les syndicats.  Elles aboutissent aux accords de Grenelle qui proposent notamment une augmentation des salaires, une réduction du temps de travail, la mise en places d’allocations familiales… 
Mais, jugés insuffisants, ils sont immédiatement rejetés par la rue et les grèves se poursuivent. 
Le 30 mai, le général de Gaulle préside un conseil des ministres puis fait connaitre ses décisions à la radio.
Dans la soirée, une foule de 500 000 personnes se rassemble sur les Champs-Élysées pour lui témoigner son soutien.  Inquiets de la violence et de l’agitation dans le pays, ils s’en remettent à lui. L’ordre revient…Un an plus tard pourtant, il démissionne, n’étant plus soutenu par les Français.  
Mai 68 aura-il eu raison de lui ?

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Dominique RECH