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06 Apr

Bibliothèque historique : "Nous étions seulement des enfants" de Rachel JEDINAK

Publié par Dominique Rech  - Catégories :  #Résistances, #Génocides, #XX e siècle, #France dans la 2e Guerre mondiale

 

Pendant longtemps, pour se souvenir des nombreux enfants qui n’ont pas pu grandir, il n’y avait rien. Rien pour dire qu’ils avaient été tués parce que nés juifs, ni même pour dire qu’ils avaient vécu, qu’ils avaient ri, joué et pleuré… Comme s’ils n’avaient jamais été là. R. J.

Rachel Jedinak a survécu à la première rafle du Vél’d’Hiv, en juillet 1942. Ses voisins, ses cousines ou ses camarades de classes, eux, n’ont pas eu sa chance. Après s’être battue pendant des années pour faire apposer, dans les écoles, collèges et lycées, des plaques aux noms de ces élèves oubliés, elle leur rend ici un dernier hommage. Dans ce récit tendre et délicat, elle raconte les parties interminables d’osselets sur les trottoirs, puis les camarades de classe qu’on regarde jouer dans le jardin public où l’on n’a plus le droit d’entrer. Et enfin, les traques, les rafles, les petits qui hurlent de chaud dans la Bellevilloise puis la fuite. Rachel Jedinak nous dit finalement la guerre de la plus universelle des langues : celle des enfants.

Source : https://www.livredepoche.com/livre/nous-etions-seulement-des-enfants-9782253257875

Rachel Jedinak, présidente du comité Tlemcen, qui réhabilite la mémoire des enfants disparus au cours de la Seconde Guerre mondiale, est l'invitée de Léa Salamé.

De l’enfance de Rachel, il ne reste plus rien. Ni le Ménilmontant, dont les terrasses de café chantaient la fumée des cigares et les accents espagnol, yiddish et italien, ni tous ces gamins en culottes courtes qui jouaient aux osselets sur les trottoirs, faisaient tourner les pots au lait et hurlaient de rire en poussant les charrettes de légumes. Rachel fut de ceux-là. Une gamine de Ménilmontant, dans ce royaume qui n’avait l’air de vivre que pour eux. Jusqu’à ce 16 juillet 1942. Ce jour de terreur où tous, ou presque, disparurent, emportés à la Bellevilloise puis au Vél’ d’Hiv, jusqu’aux camps de la mort. Rachel aurait pu être de ceux-là. Si sa mère ne l’avait pas giflée pour qu’elle s’enfuie. En présence du témoin Rachel Jedinak. Animé par Serge Moati, écrivain et producteur.

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