Historienne : Dominique Godineau
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Professeure d’histoire moderne
Directrice-Adjointe de EA Tempora – EA 7468 (depuis 2017) https://sites-recherche.univ-rennes2.fr/tempora/
Directrice des Annales Historiques de la Révolution Française.
Diplômes et formation
=> Novembre 2010 : Habilitation à diriger les recherches, EHESS
Dossier sur l’histoire des pratiques politiques et des sensibilités collectives et individuelles, avec un mémoire inédit : « Je souhaite un bonheur parfait à tous ». Le suicide en France au 18e siècle (publié)
Jury : Roger Chartier (Garant, Collège de France/EHESS), Monique Cottret (Université Paris X), Annie Duprat (Université Cergy-Pontoise), Arlette Farge (CNRS-EHESS), Pierre Serna (Université Paris 1)
=> Décembre 1986 : Doctorat d’histoire, Université Paris 1
Les femmes des milieux populaires parisiens pendant la Révolution française (1793-messidor an III), 1281 p. (publié), Mention Très Honorable à l'unanimité du jury (mention la plus élevée car en 1986 la mention "Très honorable avec les félicitations du jury" n'existait pas).
Jury : M. Vovelle (directeur), J.-P. Bertaud, A. Farge, M. Perrot, D. Roche.
=> Ouvrages individuels
• Citoyennes Tricoteuses. Les femmes du peuple à Paris pendant la Révolution française, Aix-en-Provence, Alinéa, 1988, 417 p. ; rééd. Paris, Perrin, 2004, 417 p.
Traductions italienne (Milan, 1989) et américaine (University of California Press, Berkeley, 1998)
• Les femmes dans la société française. XVIe-XVIIIe siècle, Paris, Armand Colin, 2003, 256 p.
=> Réédition revue et enrichie sous le titre Les femmes dans la France moderne. XVIe-XVIIIe siècle, Paris, Armand Colin, 2015, 303 p.
• S’abréger les jours, Le suicide en France au 18e siècle, Paris, Armand Colin, 2012, 336 p. (cf. critiques et débat sur H-France Forum, 8/4, Fall 2013, p. 70-95 : http://www.h-france.net/forum/h-franceforumvol8.html)
Extraits issus de : Dominique Godineau | Pages personnelles Université Rennes 2 (univ-rennes2.fr)
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PRÉSENTATION DU LIVRE
Loin d’imposer une vision figée et réductrice de la condition féminine, cet ouvrage offre une étude précise et vivante du sujet, dégage de belles figures, célèbres ou anonymes, et dessine une image toujours plus nette des Françaises des temps modernes.
S’inscrivant dans la problématique des recherches récentes sur l’histoire des femmes et du genre, il examine la place et le rôle des femmes ainsi que leurs relations avec les hommes, dans les sphères familiale, sociale, économique, politique, religieuse, culturelle. Si les Françaises semblent être réduites à l’état d’épouse et mère, surgit une réalité plus complexe, faite de résistances, d’arrangements, d’échappées individuelles et collectives.
En s’intéressant aux événements et mutations qui, de la Réforme protestante à la Révolution française, ont marqué la France des XVIe-XVIIIe siècles, l’auteur rappelle que les femmes y ont participé, que l’Histoire est mixte, que les représentations et les rapports hommes-femmes ne sont pas immobiles et que, lentement et non sans mal, l’idée d’égalité chemine au cours de ces trois siècles.
SOMMAIRE DE L'OUVRAGE
Le cadre mental et juridique de la Renaissance à l'aube des Lumières - Famille et âges de la vie - Les femmes dans l'espace public - Le pouvoir politique - La religion, entre engagement et répression - Instruction et culture savante de la Renaissance à l'aube des Lumières - Le siècle des Lumières : discours et actions - Le siècle des Lumières : mutations - La Révolution : citoyennes sans citoyenneté
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PRÉSENTATION DU LIVRE
S’homicider soi-même, se noyer le cœur, s’abréger les jours…, autant de mots pour dire le suicide en cette fin du XVIIIe siècle. Se supprimer est alors encore un crime et les morts peuvent même être jugés et punis. Mais dans cette société des Lumières qui prône le bonheur, élites et simples citoyens s’interrogent sur ce « dernier désespoir » qui jette à bas des hommes et des femmes de tout âge et de toute condition.
Rapports de police, lettres de suicidés ou chroniques redonnent vie à ces morts qui nous parlent d’honneur, de misère, d’amour ou de politique. Et s’offre ici le tableau émouvant de la sensibilité et de la sociabilité des Français, de la fin de l’Ancien Régime à l’Empire.
Dominique Godineau est professeure d’histoire moderne à l’Université Rennes 2. Elle a consacré de nombreuses études à l’histoire des femmes et de la Révolution française et a publié Citoyennes Tricoteuses. Les femmes du peuple à Paris pendant la Révolution (1988, Perrin, 2004) et Les femmes dans la société française, XVIe - XVIIIe siècle (Armand Colin, 2003).
SOMMAIRE DE L'OUVRAGE
1. Le cadavre devant ses juges
La procédure
Les procès
Le suicide dépénalisé
Les tentatives
2. Vue(s) d’ensemble
Portrait de groupe
Temps et espace
Corde, fer, eau… : des formes socialement diversifiées
3. Les chemins du désespoir
Des ennuis matériels
« Se soustraire au châtiment de la justice »
Le privé : peines d’amour et tensions familiales
Des souffrances physiques ?
Ennui de vivre, « dégoût de la scène universelle », mélancolie : des maux d’oisifs ?
Figures de la folie
De la religion au bonheur
4. Individus et société
Se préparer à mourir
Doubles suicides et mises en scène
Dernières lettres
L’entourage face au suicide
5. Suicide et événement
Les crises de l’Ancien Régime
Le suicide pendant la Révolution