Historien : Sylvain DESTEPHEN
Sylvain Destephen est maître de conférences en histoire romaine à l'université de Paris Nanterre. Spécialiste de l'Antiquité tardive et de l'empire protobyzantin, il mène des recherches portant sur l'histoire politique, sociale et religieuse de l'Orient romain, en particulier le pouvoir itinérant, l'histoire des femmes et la christianisation.
Le gouvernement en déplacement. Pouvoir et mobilité de l’Antiquité à nos jours, Rennes, 2019. En cod. avec J. Barbier et F. Chausson
Le Prince chrétien de Constantin aux royautés barbares (IVe- VIIIe siècle), Paris, 2018. En cod. avec B. Dumézil et H. Inglebert
L’évêque de cour. Figure politique, figure polémique, Paris, 2017
Le voyage impérial dans l’Antiquité tardive. Des Balkans au Proche-Orient, Paris, 2016.
Source : https://rdv-histoire.com/intervenants/destephen-sylvain
/image%2F4577849%2F20240613%2Fob_c99f1c_l-empire-romain-tardif-235-641-apr-j-c.jpg)
L’Antiquité tardive (IIIe-VIIe s.) est une période historique essentielle, marquée par des évolutions profondes et progressives qui ont modifié l’organisation du monde méditerranéen antique et posé les fondements des périodes et des civilisations postérieures et limitrophes.
Après une grave crise au IIIe siècle (instabilité du pouvoir impérial, menaces d’invasions…), l’Empire romain connaît un redressement politique et institutionnel. Pourtant, victime d’antagonismes et de divisions, il finit par se scinder en deux entités : l’Empire romain d’Occident et l’Empire romain d’Orient. Alors que le premier se disloque puis disparaît au Ve siècle, le second survit et aboutit au VIIe siècle à la naissance de l’Empire byzantin.
Cet ouvrage présente le déroulement chronologique de la période et décrit les évolutions politico-militaires, administratives, économiques, culturelles de l’Empire. Enrichi de nombreux plans et cartes, de documents commentés, il propose un tableau clair et détaillé de 5 siècles à l'origine de notre monde actuel.
/image%2F4577849%2F20240613%2Fob_27e2cc_gouverner-l-empire-romain-de-trajan-a.jpg)
Les questions d’histoire ancienne au programme des concours du Capes d’histoire et de géographie et de l’agrégation d’histoire se recoupent par l’intérêt porté à l’histoire romaine abordée dans une dimension originale.
À la différence des manuels traditionnels, la nouvelle question de Capes ignore la césure artificielle de l’année 235, longtemps considérée comme le passage d’un Haut-Empire idéalisé à un Bas-Empire méprisé, tandis que la nouvelle question d’agrégation se concentre sur la période 284-410, souvent méconnue alors qu’elle est bien documentée. Ce manuel permet de préparer l’un ou l’autre concours, voire les deux en même temps, par son souci constant d’étudier le Haut-Empire tout en portant un intérêt particulier à l’Antiquité tardive. L’histoire romaine est abordée du règne de l’empereur Trajan en 98 à la prise de Rome en 410. Les questions proposées aux deux concours possèdent une tonalité politique et administrative puisqu’elles portent sur les modes de gouvernement développés et perfectionnés durant la période pour contrôler, protéger et imposer des dizaines de millions d’individus.
Malgré sa puissance démographique, militaire et économique, l’empire romain est confronté à une série de défis qui l’obligent à se réformer avec succès pour assurer sa stabilité tandis que la conversion au christianisme rénove l’idéal politique romain.
Ce manuel est organisé en dix sections réparties de manière thématique :
- Des conseils méthodologiques pour préparer le concours
- Un panorama de l’historiographie et de la bibliographie
- Une présentation raisonnée des principales sources
- Des exercices corrigés pour connaître les épreuves écrites
- Des sections abordant les principaux points au programme
- Une série de cartes et de plans pour connaître les lieux et les espaces
Ont participé à l'ouvrage sous la direction de Sylvain Destephen :
Bertrand Augier, Audrey Becker, Caroline Blonce, Bernadette Cabouret,
Marie-Sophie Caruel, Gérard Chouquer, Michel Christol, Pauline Cuzel, Charles Davoine, Gabriel De Bruyn, Bruno Dumézil, Maxime Emion, Christel Freu, Antonio Gonzales, Laurent Guichard, Antony Hostein, Hervé Inglebert, Sylvain Janniard, Jérôme Kennedy, Nicolas Kyriakidis, Sabine Lefebvre, Patrick Le Roux Dominic Moreau, Hélène Ménard, Anne-Valérie Pont, Bruno Pottier, Vincent Puech, Benoît Rossignol, Thomas Villey
/image%2F4577849%2F20240613%2Fob_76097f_l-empire-post-romain.jpg)
La période qui court des années 400 aux années 600 après J.-C. est souvent considérée, à tort, comme une période de repli et de déclin, de crise et d’abandon. Loin de cette vision décadentiste, cet ouvrage réunit les contributions d’une vingtaine de savants du monde entier qui, chacun dans son domaine d’excellence, montrent comment cette période est marquée par une surprenante continuité de l’héritage romain qui est à la fois absorbé et reformulé. Prenant en compte autant les sources textuelles que les données iconographiques et matérielles, ce livre novateur offre une vue panoramique de l’histoire du monde méditerranéen pour mieux comprendre comment un monde post-romain s’est perpétué par-delà la chute de l’Empire romain.
/image%2F4577849%2F20240613%2Fob_73351f_augusta-basilia-regina.jpg)
Parées d'insignes et d'atours, vectrices de légitimité et objets d'alliance, actrices politiques et instruments dynastiques, les femmes et les filles des familles impériales ou royales, impératrices, reines, « princesses » ou « régentes », de l'Antiquité tardive au Moyen Âge oriental et occidental, jouissent d'une position protocolaire souvent assortie de prérogatives et de privilèges. Cette position est en réalité le fruit d'un héritage complexe, qui associe des traditions gréco-romaines lentement sédimentées à des pratiques germaniques ou locales variées. Le présent livre, fruit de la rencontre d'une douzaine de chercheurs de différents pays, vient éclairer la figure publique de la souveraine et vise, par des rapports de synthèse problématisés et corrélés, à définir le rang officiel et la position officieuse de la souveraine vis-à-vis de son souverain époux et de la cour et plus encore à dégager des lignes de force sur le temps long historique. Ce dialogue entre antiquisants et médiévistes aborde en particulier les libertés, les possibilités ou les incapacités juridiques et patrimoniales de ces femmes situées dans l'immédiate proximité du pouvoir.