Historienne : Monique Cottret

Biographie
Monique Cottret est née en 1952. Agrégée d’histoire (1974), elle enseigne à l’université de Paris X-Nanterre depuis 1998. Elle soutient une thèse intitulée Les représentations mythiques de l'église primitive dans les polémiques entre les Jansénistes et les Jésuites (1713-1760), sous la direction de Robert Mandrou à l'université Paris-Nanterre, en cotutelle avec l'EHESS en 1980. Spécialiste de l'histoire de l'Europe et des idées du XVIIIe siècle, elle a écrit des ouvrages en collaboration avec son défunt mari Bernard Cottret. Elle reçoit, avec son mari Bernard Cottret, le prix Pierre-Georges-Castex de littérature française de l’Académie des sciences morales et politiques 2006 pour leur livre "Jean-Jacques Rousseau en son temps" et, en 2016, le prix Madeleine-Laurain-Portemer de la même académie pour "Histoire du jansénisme". Depuis 2015, professeur émérite à l'Université Paris Ouest Nanterre La Défense.
Bibliographie
- La Bastille à prendre, histoire et mythe de la forteresse royale, Paris, Puf, Coll. Histoire, 1986, 205 p.
- Jansénismes et Lumières. Pour un autre xviiie siècle, Paris, Albin Michel, 1998, 419 p.
- Culture et politique dans la France des Lumières (1715-1792), Paris, Albin Michel, 2002, 250 p.
- Jansénisme et puritanisme. Actes du colloque de Port-Royal (2001), avec Bernard Cottret et Marie-José Michel, Paris, Nolin, 2002.
- Jean-Jacques Rousseau en son temps, avec Bernard Cottret, Paris, Perrin, 2005, rééd. Tempus, 2011.
- Culture et politique dans la France des Lumières (1715-1792), Armand Colin, 2002, 254 p.
- Saintes ou Sorcières. L'héroïsme chrétien au féminin, avec Véronique Alemany et Bernard Cottret, Paris, Éditions de Paris, 2006.
- Normes et déviances, de la Réforme à la Révolution, Paris, Éditions de Paris, 2007, 240 p.
- Tuer le tyran ? Le tyrannicide dans l'Europe moderne, Fayard, 2009, 456 p.
- Les damnés du ciel et de la terre, avec C. Galland, Limoges, PULIM, 2010.
- Le Martyr(e), Moyen-Âge, Temps modernes, avec M. Belissa, Paris, Éditions Kimé, Paris, 2010
- Savoir et pouvoir au siècle des Lumières, avec J. Borm et B.Cottret, Paris, Ed. de Paris, 2011.
- Amour et désamour du prince, du haut Moyen Âge à la Révolution française, avec J. Barbier et L. Scordia, Paris, Kimé éditions, 2011
- Conciliation, Réconciliation, aux temps médiévaux et modernes, avec F. Collard, Presses universitaires de Paris Nanterre, 2012, 200 p.
- Histoire du jansénisme, Paris, Perrin, 2016, 416 p.
- (coll.) Les Nouvelles ecclésiastiques. Une aventure de presse clandestine au siècle des Lumières (1713-1803), Valérie Guitienne-Murger (dir.), Paris, Beauchesne, 2016.
- Choiseul - L'obsession du pouvoir, Tallandier, 2018, 512 p.
- L'Europe des Lumières, 1680-1820, avec Bernard Cottret, Perrin, 2023, 888 p.
Sources :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Monique_Cottret
https://mediatheque.seine-et-marne.fr/fr/monique-cottret
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Le rideau s’ouvre sur la Florence du xvie siècle : Lorenzo de Médicis, alias Lorenzaccio, vient de poignarder son cousin Alexandre. Comme la politique, le tyrannicide moderne naît dans la patrie de Machiavel. L’ouvrage se termine avec l’exécution de Louis XVI en 1793. Dans l’Europe moderne, tuer le tyran peut devenir légitime, comme l’enseignent la Bible avec Judith trucidant Holopherne, et l’histoire ancienne célébrant Brutus assassin de César. Mais comment distinguer entre le roi et le tyran ? Saint-Just résout la question d’un trait : « On ne règne pas innocemment. » Monique Cottret montre que, entre les grands principes et la
réalité, le choix n’est pas si simple. Dans le passage de la théorie raffinée à l’acte brutal, l’imaginaire tient une grande place : Jacques Clément, meurtrier d’Henri III, fut considéré par certains comme un saint alors que, trente ans plus tard, le couteau de
Ravaillac, il y a tout juste quatre siècles, transforme Henri IV en héros. Charles Ier d’Angleterre, Pierre III de Russie, de quoi au juste étaient-ils coupables ? A quoi songeait Damiens, brandissant son canif contre Louis XV ?
C’est ici l’histoire politique d’une idée où la mort entretient des relations privilégiées avec le sacré.
Source :https://www.fnac.com/a2744466/Monique-Cottret-Tuer-le-tyran
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Enfin en poche, la grande biographie d'une personnalité exceptionnelle dont la modernité ne s'est jamais démentie.
En 2012 est célébré avec éclat le tricentenaire de la naissance de Jean-Jacques Rousseau. Le "citoyen de Genève" a ouvert un monde nouveau, centré sur l'individualisme affectif. Voilà en effet l'un des rares auteurs que l'on aborde par son prénom. C'est à cette articulation nouvelle du public et du privé, du montré et du caché, de l'exprimé et de l'indicible, du honteux et du sublime, du plaisir et de la douleur que le livre s'est attaché. La révolution rousseauiste a bouleversé le champ politique et social, en promouvant le concept indépassable de "citoyen". Contrat social ici, Confessions là, jamais un homme et son œuvre ne furent à ce point confondus. Les auteurs les font dialoguer avec virtuosité, rendant vie à ce qui fut et demeure un prodigieux phénomène de société, aux confins de l'universel et du singulier.
Source : https://www.fnac.com/a3680316/Monique-Cottret-Jean-Jacques-Rousseau-en-son-temps
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Le duc de Choiseul a été maître de la France pendant douze ans. Principal ministre de Louis XV, son oeuvre est considérable : il mit fin au désastre de la guerre de Sept Ans, restaura la marine, réforma l'armée, prépara la revanche contre l'Angleterre et libéralisa l'économie. On croit connaître ce brillant ministre qui resta au pouvoir de 1758 à 1770. Homme de guerre, Choiseul fut l'un des artisans du grand basculement mettant fin à deux siècles de lutte acharnée entre la France et l'empire des Habsbourg. Redoutable homme de cour, il sut se ménager l'appui de Mme de Pompadour, mais fut disgracié parce qu'il refusa la fulgurante ascension de Mme du Barry. Mais le duc de Choiseul, c'est aussi et avant tout un style, un ton cynique, brillant, parfois méchant, celui d'un grand seigneur, amateur d'art. De la Lorraine, où il est né, à la Touraine, qu'il a choisie, il représente l'art de vivre au XVIIIe siècle. En s'appuyant notamment sur les écrits de Choiseul, Monique Cottret dresse le vivant portrait de celui qui, à l'égal d'un Richelieu ou d'un Mazarin, fut l'un des hommes d'État les plus importants du siècle des Lumières.
Source : https://www.fnac.com/a11280752/Monique-Cottret-Choiseul
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Une synthèse claire sur un sujet complexe, l'histoire d'un phénomène spirituel et politique marqué par une résistance obstinée à la violence du pouvoir, et dont bien des échos demeurent actuels.
Personne ne s'est jamais réclamé du jansénisme. Le terme est une injure. Il transforme en sectateurs d'un obscur évêque du XVIIe siècle, Jansenius, ceux qui se voient comme les plus fidèles disciples de saint Augustin, les seuls catholiques véritables. Né au temps du baroque, le jansénisme a marqué de son empreinte spirituelle et culturelle le Grand Siècle puis les Lumières. Les engagements religieux, politiques, sociaux des jansénistes ont traversé la révolution et laissé des traces dans les siècles suivants. Dans la mémoire commune cependant, le jansénisme demeure un moment de la culture classique, entre Pascal et Racine. Il renvoie aussi aux religieuses de Port-Royal résistant au nom de leur conscience contre toutes les autorités, de l'Eglise et de l'Etat.
Aucune autre forme de contestation religieuse, à l'intérieur du catholicisme, n'a eu de telles conséquences ni une pareille postérité. Cette grande synthèse s'attache à en souligner la diversité ; la pluralité est une force qui permet à cette mouvance de renaître après des périodes de persécution. Les débats théologiques, les arguments judiciaires, les condamnations et les procès ne suffisent pas à rendre compte du rayonnement du jansénisme, de sa diffusion dans tous les milieux. En persécutant les vieilles religieuses, en détruisant le monastère, en chassant les morts de leur cimetière, Louis XIV a, bien involontairement, contribué à légitimer leur révolte. Construit sur une surévaluation de temps historiques glorieux, le jansénisme critique le présent et annonce parfois l'avenir avec les armes du passé.
Source : https://www.fnac.com/a9326170/Monique-Cottret-Histoire-du-jansenisme
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Une immersion totale dans un siècle prodigieux où tout devient possible.
" Nous voilà dans un siècle qui va devenir de jour en jour plus éclairé ", écrit dès 1684 le philosophe Pierre Bayle. De proche en proche et d'ouest en est, la lumière, singulière puis plurielle, gagne l'ensemble du continent européen : Enlightenment, Lumières, Aufklärung, Illuminismo..., le mouvement se décline dans toutes les langues au XVIIIe siècle, pénètre les esprits et modifie les comportements. C'est la fin d'une histoire, et le commencement d'une autre, où la raison, la science, le droit, la tolérance, la liberté et le bonheur individuel dessinent un horizon nouveau. Même déchirée par les guerres, deux années sur trois, l'Europe se constitue en conscience collective, conçoit et met en oeuvre, dans des réalisations multiples, l'idée de progrès. Sans être une histoire sainte des Lumières, ce grand livre aux facettes multiples, ancré dans les écrits comme dans les faits, accorde une large part aux destins individuels des philosophes, des rois, des inventeurs, des écrivains et des artistes ; de Newton à Kant, entre Voltaire et Frédéric II, avec Emilie du Châtelet et Angelica Kauffman, des dévots de la Grande Catherine aux partisans du Contrat social, de Lumières en Révolutions... Alors qu'aujourd'hui les Lumières subissent des remises en cause et des assauts critiques, il fallait convoquer ce passé et le mobiliser au service d'un humanisme universaliste plus actuel et nécessaire que jamais.
Source : https://www.fnac.com/a18294359/Bernard-Cottret-L-Europe-des-lumieres