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22 Nov

Histoire de Bagnères de Luchon

Publié par Dominique Rech  - Catégories :  #Histoire des Pyrénées

Bagnères-de-Luchon, également nommée Luchon par métonymie (en occitan gascon Luishon ou Banhèras de Luishon), est une commune française située dans l'arrondissement de Saint-Gaudens du département de la Haute-Garonne, en région Occitanie. Surnommée « la reine des Pyrénées », c'est une station thermale doublée d'une station de ski (Luchon-Superbagnères) implantée sur la commune voisine de Saint-Aventin mais accessible au départ de Bagnères-de-Luchon par télécabine ou par la route départementale 46 via la vallée du Lis. Depuis 1801, Bagnères-de-Luchon a été le chef-lieu du canton du même nom et en est depuis 2015 le bureau centralisateur. Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du pays de Comminges, correspondant à l’ancien comté de Comminges, circonscription de la province de Gascogne située sur les départements actuels du Gers, de la Haute-Garonne, des Hautes-Pyrénées et de l'Ariège.

Exposée à un climat de montagne, elle est drainée par la Pique, la Neste d'Oô, le Lis et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : trois sites Natura 2000 (les « vallées du Lis, de la Pique et d'Oô », la « haute vallée de la Pique » et « Garonne, Ariège, Hers, Salat, Pique et Neste »), un espace protégé (« Luchon ») et huit zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.

Bagnères-de-Luchon est une commune rurale qui compte 2 152 habitants en 2021. Elle appartient à l'unité urbaine de Bagnères-de-Luchon et fait partie de l'aire d'attraction de Bagnères-de-Luchon. Ses habitants sont appelés les Luchonnais ou Luchonnaises.

Le patrimoine architectural de la commune comprend dix immeubles protégés au titre des monuments historiques : le château Lafont, inscrit en 1927 puis classé en 1931, la chapelle Saint-Étienne de Bagnères-de-Luchon, inscrite en 1931, les thermes Chambert, inscrits en 1977, la résidence Charles Tron, inscrite en 1986, les chalets Spont, inscrits en 1993, le casino de Bagnères-de-Luchon, inscrit en 1999, l'église Notre-Dame-de-l'Assomption, inscrite en 2003, la villa Édouard, inscrite en 2003, la villa Pyrène, inscrite en 2004, la Villa Santa Maria, inscrite en 2006, et la Villa Luisa, inscrite en 2012.

Extraits de la source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Bagn%C3%A8res-de-Luchon

Cette ville a plus de deux millénaires. La présence de population est attestée depuis le néolithique au moins à la grotte de Saint-Mamet. La présence de cromlech atteste aussi une occupation très ancienne52. La partie inférieure du bassin glaciaire de Luchon était occupée par un lac, jusqu’au verrou de Cier-de-Luchon53, et un marché regroupait périodiquement les populations des vallées frontalières avoisinantes à la confluence de l’One et de la Pique54.

En , Pompée, de retour d'une expédition de maintien de l'ordre en Espagne (où il fonde notamment la ville de Pampelune qui porte son nom), s'arrête dans la région et fonde la ville nouvelle de Lugdunum Convenarum, où se rassemblent les tribus convènes éparses (convènes = regroupés, rassemblés) ; c'est la future Saint-Bertrand-de-Comminges.

Un de ses soldats, atteint d'une maladie de peau, vient s'immerger dans les eaux thermales de Luchon, et de ses bains « onésiens » dont il découvre les vertus thermales. Au bout de 21 jours (durée traditionnelle et toujours actuelle d'une cure), il en sort complètement guéri.

En , Tibère Claude fait creuser trois piscines et développe les thermes. Les thermes s'enorgueillissent dès lors de la peu modeste devise « Balneum Lixonense post Neapolitense primum » (les thermes de Luchon sont les premiers après ceux de Naples) qui est toujours aujourd'hui celle de la ville. Les invasions des Goths et des Wisigoths passent par la région, ainsi que les incursions des Maures. Les populations se réfugient dans les vallées hautes du Larboust ou d'Oueil. Des traces de ces invasions subsistent dans certains mythes et légendes locaux.

Charlemagne, Gaston Fébus donnent à la région un statut particulier de marche frontière avec une certaine autonomie, entre France et Espagne.

La région est relativement épargnée par la Guerre de Cent Ans et par les guerres de religion liées au catharisme et à la Réforme. Les populations restent fidèles à un catholicisme « adapté » et bien peu orthodoxe, que les évêques de Saint-Bertrand mettront des siècles à reprendre en main : prêtres vivant en communautés, parfois armés et mariés, peu éduqués et mal formés, extorquant des messes funéraires payées sous forme de repas dûment arrosés, cadets plus fidèles aux intérêts de leur Maison d'origine (la famille, la casa pyrénéenne) qu'à Rome...

En 987[réf. nécessaire], le village de « Banières » et ses thermes sont décrits comme assez prospères, autour de son église. À la Toussaint a lieu une foire importante, qui n'a cependant pas la renommée de celle de Saint-Béat, qui profite davantage du commerce avec l'Espagne.

Vers 1200, l'ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem installe une commanderie à Frontés, entre Montauban et Juzet-de-Luchon. L'objectif est de garder le passage vers la montagne, de ce chemin secondaire de Saint-Jacques-de-Compostelle et d'organiser des hospices pour les pèlerins et les commerçants, qui risquent leur vie en hiver. La création du bâtiment de l'hospice de France date de cette époque et est la seule trace qui subsiste des chevaliers hospitaliers. L'ouverture du port (col) de Vénasque est, quant à elle, postérieure.

Commence alors une lutte continue de plusieurs siècles entre les chevaliers hospitaliers et les populations guidées par leurs prêtres. L'objectif devint rapidement plus économique que religieux et il n'était pas question de partager les impôts. Finalement, l'ordre abandonna la région.

Il y a toujours eu très peu de nobles dans cette région où la paysannerie a toujours lutté pour sa survie. Les anciens traités de Lies et passeries associaient les populations des deux versants de la montagne par des accords de libre circulation et de libre échange, même au cas où les royaumes auraient été en guerre. Un boycott un peu soutenu aurait en effet facilement décimé les populations. Ces traités étaient systématiquement renouvelés et imposés aux rois comme aux évêques. Une forme de représentation populaire élue, les consuls, existait. On a ainsi pu parler de républiques pyrénéennes.

Les rois de France cherchent à mettre un terme à cette situation qui leur paraît anormale.

En 1759, le baron Antoine Mégret d'Étigny, intendant de Gascogne, est envoyé à Luchon. Il commence par créer une route carrossable, à coups de corvées et d'expropriations. Il est obligé de faire appel à une compagnie de Dragons pour tenir la population en respect, peu habituée à un traitement aussi autoritaire. En 1761, il réorganise les thermes et leur donne les bases de leur futur essor. En 1763, il fait venir prendre les eaux au maréchal, duc de Richelieu, qui reviendra en 1769 avec une grande partie de la Cour. La station thermale est lancée. Il développe également l'exploitation forestière, capitale pour fournir du bois pour la marine et du charbon de bois pour les forges. Il meurt en 1767, à l'âge de 47 ans, ruiné et disgracié.

Son successeur donnera son nom aux allées d'Étigny, principale artère de la ville, et une statue élevée en 1889 à son effigie se trouve toujours placée devant les Thermes.

La Révolution et l'Empire ont peu d'impact à Luchon, même si le val d'Aran voisin est annexé, tout comme la Catalogne, pour former d'éphémères nouveaux départements. Avec la guerre d'Espagne, la frontière sera quand même le théâtre de nombreux incidents, causés par des partisans espagnols rejetant le nouvel ordre politique imposé par Napoléon. Il y aura aussi à l'inverse de nombreuses opérations militaires de « pacification ».

De nombreux visiteurs célèbres viennent ensuite à Luchon, attirés par la vogue des eaux thermales pyrénéennes, lancée par l'Impératrice Eugénie, ou les débuts du pyrénéisme par le comte Henry Russell. Lamartine (en 1840 dans la rue qui porte désormais son nom), Victor Hugo (en 1861), José-Maria de Heredia (qui résida aussi dans un village non loin de Luchon, Marignac ; c'est là qu'il s'inspira du Pic du Gar pour un des poèmes de son recueil Les Trophées), le prince Louis-Napoléon Bonaparte, le prince impérial (fils de Louis Napoléon Bonaparte, soigné par le Docteur Ernest Lambron, dont l'avenue faisant face au pavillon impérial porte le nom), Edmond Rostand, Gustave Flaubert (1840 et 1872), Guy de Maupassant, Octave Mirbeau, Stéphen Liégeard, Moulay Mohammed (futur Mohammed V du Maroc), Alphonse XIII d'Espagne, Sacha Guitry, Francis Carco, François Mauriac comptent parmi ces hôtes les plus illustres.

L'arrivée du train en 1873, la construction du casino en 1880 développent encore la popularité de la ville où des touristes huppés et cosmopolites ne tardent pas à affluer, jusqu'aux années folles. Les acquis sociaux (congés payés puis sécurité sociale) démocratisent ensuite la population touristique.

Des installations hydro-électriques sont mises en place dès les années 1890 par la société La Luchonnaise.

Le tour de France cycliste fait de la ville une de ses étapes obligées depuis ses débuts.

L'ouverture de l'hôtel d'altitude de Superbagnères (travaux finis en 1922), relié par un train à crémaillère et aujourd'hui par une télécabine, complète la ville thermale par une station de sports d'hiver. Aux jeux olympiques d'hiver de 1968, Ingrid Lafforgue défend les couleurs de la station. Sa sœur jumelle Britt Lafforgue a un palmarès non moins éloquent aux championnats du monde de ski alpin. En 2010, c'est Marie-Laure Brunet qui se distingue à Vancouver.

Un golf et un aéroclub font bien mériter à la ville son surnom de « Reine des Pyrénées » donné par Vincent de Chausenque en 1834 dans son ouvrage Les Pyrénées ou voyages pédestres.

Enfin, l'eau minérale de Luchon est commercialisée depuis quelques années dans toute la France.

Des fouilles ont permis de retrouver la trace de trois vastes piscines revêtues de marbre avec circulation d'air chaud et de vapeur.

La tempête Xynthia, qui a causé fin  la mort d'une cinquantaine de personnes en France, a durement touché Luchon et sa région. Des vents ont soufflé à 200 km/h sur les sommets, ce qui a occasionné de très nombreux dégâts.

Extraits de la source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Bagn%C3%A8res-de-Luchon

 

" Petite histoire de Bagnères-de-Luchon" par Alice de la Taille. Un ouvrage synthétique et accessible à tous pour découvrir toute l’histoire de la ville de Bagnères-de-Luchon dans les Pyrénées, de la préhistoire en passant par le thermalisme et jusqu’aux évènements culturels qui font l’actualité de cette ville remarquable.

Source : https://www.editions-cairn.fr/fr/collection-petite-histoire/1816-petite-histoire-de-bagneres-de-luchon-9791070060131.html

Extraits : Ehttps://www.google.fr/books/edition/Petite_histoire_de_Bagn%C3%A8res_de_Luchon/JQ5hEAAAQBAJ?hl=fr&gbpv=1&pg=PT3&printsec=frontcover

 

Bagnères-de-Luchon – ou, plus simplement, Luchon – est tout à la fois urbaine et pyrénéenne. Précédée de sa réputation méritée de « Reine des Pyrénées », la ville thermale connue depuis les Romains est la capitale d’un pays composé de vallées préservées et de villages authentiques. Quel contraste entre la splendeur des allées d’Étigny avec leur architecture Second Empire et les bourgs des vallées d’Oueil, du Larboust et des hauteurs de la Pique... Les habitants y vivent encore au rythme de la montagne et des sonnailles, faisant revivre dans leurs villages – dont l’ouvrage dresse le portrait détaillé – les traditions d’autrefois. Au cœur d’une montagne d’exception, au pied des plus hauts sommets des Pyrénées, la nature est particulièrement préservée. La forêt qui fit la richesse du pays de Luchon avant les thermes est en pleine reconquête, permettant à une faune et à une flore rares de se développer. Luchon et ses vallées furent aussi aux avant-postes de l’aventure du pyrénéisme, mais également du ski dans les Pyrénées grâce à Superbagnères, la doyenne des stations du massif. Aujourd’hui, le Luchonnais prépare l’avenir, abordant de front les enjeux de demain : renouveau du thermalisme, urbanisme, tourisme durable....

Source : https://www.editions-privat.com/nos-livres/patrimoine-culturel/luchon-urbaine-et-pyreneenne-ville-vallees-villages

L’épopée des sports d’hiver à Luchon-Superbagnères

Tristan TURLAN

Très tôt dans l’histoire du ski et des sports d’hiver, Luchon a trouvé sa place parmi les grandes stations. Avec une renommée française, cette station des Pyrénées verra défiler sur ses pistes toute la bourgeoisie française au début du 20eme siècle.

Plus qu’une station à la mode, Luchon sera également un haut lieu du sport d’hiver avec de nombreuses compétitions nationales et internationales. Les premières compétitions reconnues ont lieu au début des années 1910. Rapidement, la ville possède son propre club de sport dédié tout particulièrement au ski : le club des sports de Superbagnères est fondé le 26 novembre 1912.

Au fil des pages, le lecteur peut découvrir la diversité des sports pratiqué à Luchon : le ski bien sûr, mais aussi le saut à ski, le patinage, le bobsleigh, le curling, le hockey sur glace, le traîneau, le curling, …
C’est aussi l’occasion de (re-)visiter les lieux qui ont fait la grandeur de Luchon : les allées d’Etigny avec ses hôtels et beaux immeubles, le train à crémaillère, le funiculaire de la Chaumière, l’hôtel de Superbagnères depuis son projet jusqu’à son époque faste, …

Le livre est largement illustré avec des photos d’époque et documents inédits pour le plus grand plaisir du lecteur contemporain.

Source : https://www.jacheteencomminges.fr/pro35363-L-8217-epopee-des-sports-d-8217-hiver-a-Luchon-Superbagneres.htm

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