Historien : Giusto TRAINA
Professeur des Universités (histoire ancienne)
Docteur de l’université de Pise (1990). – Maître de conférence aux Universités de Pérouse (1993) et de Lecce (1998). – Professeur d’histoire romaine à l’Université de Lecce (2001). – Professeur associé à l’université de Paris 8 (2004). – Chargé de cours de langue arménienne à l’université catholique de Louvain (2004-2008). – Professeur à l’université de Rouen et membre du GRHIS (2007-2011). – Professeur à l’université de Paris IV (à partir de 2011).
Responsabilités collectives
Membre du Comité directif de l’Association Internationale pour les Études arméniennes. – Membre des comités de rédaction de : Le Muséon (Peeters) ; Iran & the Caucasus (Brill) ; Almatourism (Université de Bologne).
La resa di Roma. Battaglia a Carre, 9 giugno 53 a.C., Laterza, Rome-Bari 2010, 230 p.
428 dopo Cristo. Storia di un anno, Rome-Bari, Laterza, 242 p. Édition française : 428. Une année ordinaire à la fin de l’empire romain, avec une préface de Gilbert Dagron Les Belles Lettres, Paris 2009, 288 p. Édition anglaise : 428 AD: An Ordinary Year at the End of the Roman Empire, With a preface by Averil Cameron, Princeton University Press, Princeton 2009, 224 p.
Manuels
L’Afrique romaine de 69 à 439 (de l’Atlantique à la Tripolitaine), Bréal, Rosny s. Bois [collection Amphi Hist. ancienne et médiévale, dir. M. Kaplan], 210 p. (avec A. Ibba).
Direction d’ouvrages
Storia d’Europa e del Mediterraneo, I, “ Il mondo antico ”, sezione III. “ L’ecumene romana ”, Salerno editrice, Rome : volume V, La res publica e il Mediterraneo (2008) ; volume VI, Da Augusto a Diocleziano (2009) ; volume VII, L’impero tardoantico (2010).
Studi sull’età di Marco Antonio [« Rudiae », vol. 18], Congedo, Galatina 2006, xii + 384 p.
Extraits de la source : https://grhis.univ-rouen.fr/grhis/?page_id=664
- (it) Le Valli Grandi Veronesi in età romana. Contributo archeologico alla lettura del territorio, Giardini, Pise, 1983.
- (it) Ambiente e paesaggi di Roma antica, La Nuova Italia Scientifica, Roma, 1990.
- (it) Il complesso di Trimalcione. Movsēs Xorenac‘i e le origini del pensiero storico armeno(Eurasiatica, 27, Università di Ca' Foscari, dipartimento di studi eurasiatici), Casa editrice armena, Venezia, 1991.
- (it) La tecnica in Grecia e a Roma, Éditions Laterza, Roma-Bari, 1994 et 2000
- (it) Marco Antonio, Laterza, Roae-Bari, 2003 et 2002.
- (it) 428 dopo Cristo. Storia di un anno, Rome-Bari, Laterza, 2007. Éditions étrangères : 428 AD. An ordinary year at the end of the Roman empire, Princeton University Press, Princeton, 2009 (éd. de poche 2011); (fr)428. Une année ordinaire à la fin de l’année de l’empire romain, Les Belles Lettres, Paris, 2009 (nouvelle édition actualisée : Fayard, Paris 2020); * (es) 428 después de Cristo. Historia de un año, Akal, Madrid, 2011; (el)428 μ.Χ.: Ιστορία μιας χρονιάς, Eikostou Protou, Athina, 2011
- (it) La resa di Roma. Battaglia a Carre, 9 giugno 53 a.C., Laterza, Roma-Bari, 2010. *(fr)Édition française : Carrhes, 9 juin 53 av. J.-C. Anatomie d’une bataille, Les Belles Lettres, Paris, 2011.
- (fr) (Dir.) Mondes en guerre. Tome I. De la préhistoire au Moyen Age, Passés Composés, Paris, 2019.
- (it) La storia speciale. Perché non possiamo fare a meno degli antichi romani, Laterza, Bari-Roma, 2020. (fr)Histoire incorrecte de Rome, Les Belles Lettres, Paris, 2021 (édition de poche: Perrin, Paris, 2023)
- (it) [avec Aldo Ferrari] Storia degli armeni, Il Mulino, Bologna, 2020.
- (fr) (Dir., avec Ricardo González Villaescusa e Jean-Pierre Vallat) Les mondes romains. Questions d'archéologie et d'histoire, Ellipses, Paris, 2020.
- (fr) (Dir. avec Pierre Cosme, Jean-Christophe Couvenhes, Sylvain Janniard, Michèle Virol) Le récit de guerre comme source d’histoire, de l’Antiquité à nos jours, Presses universitaires de Franche-Comté, Besançon, 2022.
- (fr) La guerre mondiale des Romains. De l’assassinat de Jules César à la mort d’Antoine et Cléopâtre, Paris, Fayard, 2023.
- (it) I Greci e i Romani ci salveranno dalla barbarie, Laterza, Bari-Roma, 2023.
- (it) Imperium. Il potere dall'antica Roma ai moderni modelli politici, Solferino, Milano, 2023.
- (fr) Le livre noir des Classiques : Histoire incorrecte de la réception de l'antiquité, préface de Johann Chapoutot, traduit de l’italien par Éric Vial, avec la contribution d’Anne Vial-Logeay, postface de Giusto Traina et Éric Vial, Paris, Les Belles Lettres, 208 p., 2023 (ISBN 978-2251454764)
- (it) (Dir.) Le fonti della storia antica, Il Mulino, Bologne, 2023.
- (it) (avec Federico Santangelo) Il mondo dei Romani, Einaudi, Turin, 2024
Source : message de Giusto TRAINA du 18/11/2024
La fin de la République est, du point de vue des sources romaines, un long siècle marqué par les guerres civiles : Sylla contre Marius, César contre Pompée, Octavien contre Antoine. Des guerres qui n’auraient été que des règlements de comptes entre factions romaines, interrompues par des campagnes contre des barbares ou des rebelles.
En réalité, la situation militaire se révèle bien plus complexe. De l’Espagne à la Mésopotamie, la perspective est mondiale. Car face à cette expansion, Berbères, Hispaniques, Gaulois, Grecs, Thraces et Arméniens sont plus que des pions sur le plateau de l’imperium Romanum. À côté d’Octavien ou d’Antoine, des étrangers – certes moins connus que Cléopâtre – prennent part au Grand Jeu entre Rome, les Parthes et les peuples voisins. Le Maure Bogud, le Cilicien Tarcondimotus ou encore l’Arménien Artawazd influencent ainsi la politique intérieure républicaine.
Dépassant le cadre réducteur de l’Italie, Giusto Traina retrace les dernières années d’une République romaine qui se projette par-delà ses frontières. Par ce récit renouvelé, il sort les acteurs étrangers de leur rôle de seconds couteaux.
Professeur d’histoire romaine à Sorbonne Université, Giusto Traina est spécialiste d’histoire militaire et de géopolitique du monde ancien. Parmi ses publications les plus récentes : 428, une année ordinaire à la fin de l’Empire romain (nouvelle édition revue et corrigée, Pluriel, 2020), et Histoire incorrecte de Rome (Les Belles Lettres, 2021).
Source : https://www.fnac.com/a17441426/Giusto-Traina-La-guerre-mondiale-des-Romains
Laissons-nous les portes de notre civilisation ouvertes aux barbares, en oubliant nos racines grecques et romaines ? Ou bien sommes-nous les barbares, lorsque nous utilisons bêtement notre passé pour justifier le pire de notre civilisation ?
Les exemples de ce que l’on peut appeler la mauvaise réception de l’Antiquité sont légion. Dans ce Livre noir, l’irrévérencieux et savant Giusto Traina en dresse l’histoire incorrecte. Il sélectionne les cas les plus intéressants voire les plus curieux, de 1900 à nos jours. On croisera ce psychiatre militaire américain inspiré par les poèmes homériques ; on évoquera le débat sans merci entre Martin Bernal et ses détracteurs ; on dressera le bêtisier de la démocratie dans la Grèce antique ; on suivra l’usage et l’abus du mythe d’Antigone, de Hegel à Agamben ; on comprendra les controverses sur les statues antiques ; on déchiffrera le conflit idéologique entre la Grèce et la Macédoine du Nord sur l’identité d’Alexandre le Grand ; on s’amusera du kitsch gréco-romain de Las Vegas ou d’une France qui n’en finit pas de se réclamer de ses ancêtres les Gaulois…
Ce panorama passionné et jubilatoire de l’usage toxique de l’Antiquité aidera chacun à comprendre, enfin, ce qui est vivant et ce qui est mort dans notre rapport aux Grecs et aux Romains.
Source : https://www.lesbelleslettres.com/livre/9782251454764/le-livre-noir-des-classiques
Démystification de la Rome antique.
Depuis Romulus jusqu'à la chute de l'Empire, ce livre secoue nos certitudes sur le monde romain et tend parfois un miroir à nos préoccupations contemporaines. Giusto Traina, en mille échappées buissonnières qui obéissent pourtant à un maillage dense de références, nous fait entrer dans les arcanes de la politique, de la religion, de l'immigration, et fait dialoguer sur le sujet les grands penseurs antiques et actuels. Faisant fi des anachronismes langagiers, il nous parle de fake news et de politique spectacle, d'accès à la citoyenneté entre asile généralisé et fermeture, d'images paradoxales de l'Urbs, de génocides étalés avec complaisance à côté de quelques discours humanitaires, d'une hostilité prétendue au progrès scientifique, de représentations du limes construites en réalité au XIXe siècle, d'une extraordinaire et bien réelle capacité à gérer de terribles défaites (parlera-t-on de résilience ?), de l'escamotage des langues de l'Empire autres que le latin et le grec – du moins jusqu'aux prêcheurs chrétien –, de l'importance des prodiges et de la multiplicité des cultes locaux, ou encore des " invasions barbares " et du foisonnement des hypothèses sur la chute de l'Empire... Un récit irrévérencieux, passionnant et décapant qui nous entraîne loin des légendes et des lieux communs.
Source : https://www.fnac.com/a17443357/Giusto-Traina-Histoire-incorrecte-de-Rome?eml-publisher=Neolane&eml-name=179933731&OriginClick=YES&Origin=mail_4c6bd7d&clientUid=15091f68c-de17-4e99-8dbe-fab8a13d12f5
428 est une année sans presque autre événement mémorable que la chute du royaume d’Arménie, perdu aux confins d’un Empire romain déclinant. Pourtant, cette année ordinaire est loin d’être une année sans histoire : rien n’est fait, rien n’est joué, tout est en train de se faire. Le paganisme s’étiole avec panache, plusieurs fonctionnaires civils et beaucoup de commandants militaires ont des noms qui quelques années auparavant auraient semblé barbares. Les temps changent, imperceptiblement : le crépuscule de l’Antiquité devient l’aube du Moyen Âge.
Giusto Traina propose un tour du monde romain en 365 jours, où le lecteur découvre villes, palais, monastères, et surtout, à côté des grands noms comme Saint Augustin, Théodose II, ou le roi des Vandales Genséric, les figures peu banales et hautes en couleur du Sarrasin al-Mundhir, du Copte Chenouté ou encore de l’extraordinaire Galla Placidia, qui fut successivement épouse d’un roi barbare, impératrice d’Occident, et enfin reine mère du jeune Valentinien III.
Giusto Traina est historien et professeur d’histoire romaine à Sorbonne Université.
Traduit de l’italien par Gérard Marino.
Source : https://www.fnac.com/a13906681/Giusto-Traina-428-une-annee-ordinaire-a-la-fin-de-l-Empire-romain
Explorer la diversité des pratiques guerrières sur tous les continents depuis la préhistoire jusqu'à nos jours, telle est l'ambition des Mondes en guerre. Dès l'Antiquité, la formation d'empires alimenta un vaste processus de confrontations et d'échanges militaires. Avant l'ère des Grandes Découvertes, qui déclencha l'intégration de tous les continents dans un espace unifié, les empires perse, chinois ou romain avaient déjà les dimensions d'un monde. Dans les sociétés prémodernes, la guerre était profondément enracinée dans les structures de la société, représentant plutôt la norme. Pour mieux le comprendre, ce tome I s'ouvre sur les premières traces de guerre entre groupes humaines, se prolonge par l'étude des mondes méditerranéens, chinois et indiens, pour s'achever sur les conflits médiévaux, de la guerre de Cent Ans à l'expansion mongole, en passant par les conquêtes de l'Islam. Ainsi, à travers l'histoire mondiale de la guerre se dessine une histoire guerrière du monde, de la préhistoire au Moyen Âge.
Source : https://www.fnac.com/a13532365/Herve-Drevillon-Mondes-en-guerre-Tome-I
Dans la plaine de Carrhes, le 9 juin 53 avant J.-C., une armée de cavaliers venus d'Iran et d'Asie centrale barre la route aux cinquante mille hommes que Rome a envoyés conquérir l'empire rival des Parthes. Accablés sous les flèches des Orientaux, les Romains sont réduits à l'impuissance: plus de la moitié des légionnaires sont tués, beaucoup d'autres seront capturés et déportés. Suprême déshonneur, l'ennemi s’empare de leurs enseignes. Des années seront nécessaires à Rome pour effacer cette honte. Le général Marcus Licinius Crassus, l’homme qui dix-huit ans auparavant avait vaincu Spartacus et fait mettre en croix le long de la voie Appienne six mille esclaves et gladiateurs rebelles, trouve une mort sans gloire peu après la fin des combats. Son cadavre outragé est abandonné sans sépulture.
Cette bataille a donné un coup d’arrêt à une conquête du monde qui paraissait pourtant irrésistible. Rome a été bloquée par une armée dont la compétence, la puissance et surtout la capacité de résister au redoutable dispositif de la légion avaient été sous-estimées.
Dans un récit alerte et passionnant, Giusto Traina fait revivre une des batailles les plus importantes de l’histoire militaire de l’Antiquité, qui marque le début d’une guerre incessante entre Rome et l’Iran.
Giusto Traina est professeur d'histoire romaine à l'université Paris-Sorbonne.
Source : https://www.fnac.com/a3620253/Giusto-Traina-Carrhes-9-juin-53-av-J-C