Historien : Edhem Eldem
source : https://www.college-de-france.fr/fr/chaire/edhem-eldem-histoire-turque-et-ottomane-chaire-internationale
Edhem Eldem, né le 1 à Genève est un historien turc spécialisé en histoire ottomane et turque.
Études
[modifier | modifier le code]Edhem Eldem a étudié les sciences politiques à l’université du Bosphore d’Istanbul de 1979 à 1983. Il a ensuite obtenu un DEA (1985), puis un doctorat sur le commerce français d’Istanbul au XVIIIe siècle2 (1989), à l’Institut de linguistique générale et d’études orientales et slaves (ILGEOS) de l’université de Provence, Aix-Marseille I.
Carrière universitaire
[modifier | modifier le code]Edhem Eldem a été chercheur à l’Institut français d’études anatoliennes d'Istanbul de 1986 à 1989. Il a ensuite été maître-assistant (1989-1991), puis maître de conférences (1991-1998) et enfin professeur (depuis 1998) au département d'histoire de l’université du Bosphore.
Il est titulaire depuis 2018 et pour cinq ans de la chaire internationale d’Histoire turque et ottomane du Collège de France3. Le titre de sa leçon inaugurale lors de sa première année de cours au Collège de France était L'Empire ottoman et la Turquie face à l'Occident4.
Publications
[modifier | modifier le code]- French Trade in Istanbul in the Eighteenth Century, Leyde, Brill, 1999.
- A History of the Ottoman Bank, Istanbul, Ottoman Bank Historical Research Center, 1999.
- Avec Feride Çiçekoğlu, La Méditerranée turque, Paris, Maisonneuve et Larose, 2000.
- Avec Nicolas Vatin, L'Épitaphe ottomane musulmane, XVIe – XXe siècles. Contribution à une histoire de la culture ottomane, Paris-Louvain-Dudley, Peteers, 2007.
- Un Orient de consommation, Istanbul, Musée de la Banque ottomane, 2010.
- Un Ottoman en Orient. Osman Hamdi Bey en Irak (1869-1871), Arles, Actes Sud, 2010.
- L'Empire ottoman et la Turquie face à l'Occident, leçon inaugurale prononcée le 21 décembre 2017 au Collège de France, Paris, Collège de France/Fayard, coll. « Leçons inaugurales » (no 275), 2018 [lire en ligne [archive]].
- L'Alhambra à la croisée des histoires, Paris, Les Belles Lettres, 2021, 384 p.
source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Edhem_Eldem
Edhem Eldem m'écrit le 12/12/2024 : "j’ai récemment pris ma retraite anticipée de l’université du Bosphore et que je suis actuellement professeur invité à l’université de Columbia, à New York".
Apparus en Anatolie au début du XIVe siècle, les Ottomans occupèrent un rôle central dans les Balkans, en Europe orientale et au Moyen-Orient avant de disparaître avec la Grande Guerre. Leur empire, consacré par la prise de Constantinople en 1453, s’étendait au XVIIe siècle de la Hongrie au golfe Persique et du Yémen à l’Algérie.
Cette superficie n’ayant d’égal que la diversité religieuse, ethnique et culturelle, l’Empire ottoman dut faire face aux défis du gigantisme et de l’hétérogénéité. Grevé par une machine étatique lourde et coûteuse, menacé par de puissants voisins, ralenti par une économie agraire, il perdit pied dans un monde dominé par l’Europe. Si l’occidentalisation lui accorda un long sursis, ce fut au prix d’une soumission aux forts relents coloniaux.
Cent ans après la fin de l’Empire ottoman et la création de la république de Turquie qui lui succéda, Edhem Eldem propose de cette structure complexe, de son fonctionnement, de ses forces et de ses faiblesses un récit nuancé, doublé d’une analyse critique.
Professeur à l’université de Boğaziçi à Istanbul et titulaire de la chaire internationale d’histoire turque et ottomane au Collège de France de 2017 à 2022, Edhem Eldem est notamment l’auteur de L’Empire ottoman et la Turquie face à l’Occident (Fayard, 2018) et de L’Alhambra. À la croisée des histoires (Les Belles Lettres, 2021).
source : https://www.puf.com/lempire-ottoman
Durant le long xixe siècle, face à un Occident de plus en plus puissant et arrogant, l’Empire ottoman s’est modernisé dans le but avoué de gérer une situation de plus en plus précaire. L’histoire de cette modernité, fortement empreinte d’occidentalisation, doit s’affranchir de bien des influences politiques et idéologiques qui l’ont grevée jusqu’ici : orientalisme eurocentrique, nationalisme kémaliste, ottomanisme islamisant… L’étude d’une grande variété de sources – la plupart encore inexploitées – viendra nourrir une réflexion critique sur cette période dont l’importance n’a d’égal que sa complexité.
L’historien Edhem Eldem a enseigné aux universités de Boaziçi, Berkeley, Harvard, Columbia, à l’EHESS, à l’EPHE et à l’ENS. Titulaire de la chaire internationale d’Histoire turque et ottomane au Collège de France, il est l’auteur de travaux sur le commerce du Levant, l’épigraphie funéraire, la Banque ottomane, les dynamiques de l’occidentalisation, Istanbul au tournant du xxe siècle, l’orientalisme, la photographie, l’histoire de l’archéologie et des collections dans l’Empire ottoman.
source : https://www.fayard.fr/livre/lempire-ottoman-et-la-turquie-face-loccident-9782213709802/
L’Alhambra, ensemble palatial fondé aux XIIIe et XIVe siècles par les souverains arabes de Grenade, est resté dans l’ombre pendant plusieurs siècles après la fin de la Reconquista.
Les Espagnols furent les premiers à « redécouvrir » l’Alhambra au XVIIIe siècle, alors que ses visiteurs étrangers en firent l’une des premières destinations touristiques du XIXe siècle. Beaucoup ont laissé de précieuses traces de leur passage : des écrits, des photographies et, surtout, des commentaires dans le livre des visiteurs de l’Alhambra, tenu depuis 1829.
L’historien Edhem Eldem a analysé ce document fascinant pour proposer une vision tout à fait nouvelle de l’Alhambra et de ce qu’il représentait. De Chateaubriand à Owen Jones et de Washington Irving à Jean-Léon Gérôme, les Occidentaux ont bâti une image de l’Andalousie toute empreinte de romantisme et d’orientalisme. Mais l’engouement occidental ne doit pas faire oublier les visiteurs « orientaux » du monument : des Maghrébins, nombreux mais peu loquaces ; des diplomates et voyageurs ottomans, parfois plus orientalistes que les Européens ; des Arabes du Machrek, de plus en plus influencés par le nationalisme arabe prôné par la Nahda, la « renaissance arabe ».
Autant de regards croisés que le registre des visiteurs, la presse de l’époque, les mémoires et les récits de voyage ont permis à l’auteur de reconstituer pour en tirer une histoire culturelle des rapports entre Orient et Occident, Nord et Sud, islam et chrétienté, centre et périphérie.
source : https://www.fnac.com/a15800973/Edhem-Eldem-L-Alhambra