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28 Dec

Historienne : Claire Sotinel

Publié par Dominique Rech  - Catégories :  #Historienne, #Rome antique, #Bibliothèque historique

source de la photo : https://booknode.com/auteur/claire-sotinel

Claire Sotinel est professeure d' histoire ancienne à l'université de Paris-Est Créteil. Elle est spécialiste de l'Antiquité tardive et de la fin de l'Empire romain d'Occident.

Elle a travaillé en particulier sur l'Italie et la ville d'Aquilée lors des derniers siècles de l'Antiquité.  

Biographie

Claire Sotinel a effectué l'ensemble de ses études d'histoire à l'université Paris IV : licence, maîtrise, DEA, doctorat, habilitation à diriger des recherches1. Elle est agrégée d'histoire en 1983. Elle a ensuite enseigné sept années au lycée. Dans le contexte de la préparation de sa thèse, elle est, entre 1990 et 1994, membre de l’École française de Rome.

Elle a soutenu en 1993 une thèse d'histoire à l'université Paris IV intitulée « La Vénétie chrétienne au VIe siècle », sous la direction de Luce Pietri2.

Après sa thèse, elle obtient un poste de maître de conférences en histoire ancienne à l’université de Bordeaux 3.

En 2001, elle présente son habilitation à diriger les recherches (HDR) qui a pour titre : « Identité civique et christianisme. Aquilée du IIIe au VIe siècle. »3. Ce diplôme lui permet d'accéder au titre de professeur des universités en 2004, à l’université François Rabelais de Tours4. En 2008, elle est élue à l'université Paris 12 Créteil, où elle enseigne encore en 20235.

Elle a été directrice du département d’histoire à Tours de 2005 à 20084, puis directrice du département d’histoire à Créteil de 2009 à 2013.

Claire Sotinel est membre du conseil scientifique du magazine L’Histoire. Elle est vice-présidente du jury du Prix de la bande dessinée historique du Château de Cheverny.

Travaux

Claire Sotinel a contribué à la Prosopographie chrétienne du Bas-Empire, un projet international visant à créer une prosopographie du christianisme primitif, initié en 1951 par Henri-Irénée Marrou et poursuivi par André Mandouze en 1978 après la mort de Marrou. L'étude a été divisée géographiquement et Claire Sotinel a contribué aux deux volumes sur l'Italie (313-604), éditée par Charles Pietri et Luce Pietri et publiée en 1999.

En 2019, elle a publié Rome, la fin d’un empire. De Caracalla à la fin du Ve siècle, aux éditions Belin. Dans ce livre, elle avance l'idée que la réussite de la transformation de l’empire au IVe siècle prépare paradoxalement les conditions de sa disparition6. D'une manière plus générale, elle conteste l'expression de chute, préférant la notion plus neutre de fin. Sur ce point, elle s'inspire des travaux de Peter Brown et de Marrou, qui ont décrit les derniers siècles de l'Antiquité romaine comme ceux d'une période de transitions culturelles et non pas de décadence. Toutefois, elle ne souscrit pas totalement à cette lecture et souligne les difficultés économiques de la période et les régressions dans le confort qui leur sont associées7.

A l'image d'Henri-Irénée Marrou, Sotinel n'utilise pas l'expression de « bas empire » mais celle « d'antiquité tardive », pour marquer une distance avec la vision décadentiste de cette période8.

Claire Sotinel a beaucoup travaillé sur les premiers siècles du christianisme et sur les connexions avec les cultes romains païens9. Elle décrit un passage d’une religion civique à « une religion de la personne et de la communauté »6. Elle étudie en particulier les rapports à la religion de Constantin et de Julien l'Apostat. Elle décrit comment ce dernier a voulu réintroduire le culte romain traditionnel tout en étant fortement influencé par la matrice chrétienne de son éducation et de son époque. Ces liens et ces influences permettent, selon elle, de comprendre les contradictions de la politique religieuse de Julien10.

Elle publie des travaux en langue française, anglaise et allemande.

Ouvrages

Travaux individuels
  • Identité civique et christianisme: Aquilée du IIIe au VIe siècle (BEFAR 324), Rome, Ecole française de Rome, 2005.
  • Church and Society in Late Antique Italy and beyond, Variorum, Ashgate, 2010.
  • Rome, la fin d’un empire. De Caracalla à la fin du Ve siècle, Paris, Belin, 2019.
Travaux collectifs
  • Avec Maurice Sartre (dir.), L’Usage du passé dans l’Antiquité tardive. Hommage à Brigitte Beaujard, Rennes, 2008.
  • Avec Eric Rebillard (dir.), Les Frontières du profane dans l’Antiquité tardive, Rome, École française de Rome, 2010.

Extrait de la source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Claire_Sotinel

 

 

En 212, l’empereur Caracalla accorde la citoyenneté romaine à tous les habitants libres de l’Empire. Cette mesure couronne une évolution séculaire vers un empire politiquement unifié et culturellement universel.

Près de trois siècles plus tard, l’avènement du roi ostrogoth Théodoric marque la fin d’un processus au terme duquel les provinces occidentales et l’Italie elle-même ont échappé à l’administration impériale. En Orient, Constantinople est la capitale d’un Empire romain désormais byzantin.

La période qui se déploie dans cet ouvrage est le cadre d’impressionnantes transformations : la fin d’une société d’ordres, l’implantation de populations exogènes, la déconstruction politique de l’Empire, la diffusion du christianisme devenu religion impériale, la vitalité maintenue d’une culture latine qui produit les grandes œuvres d’Ammien Marcelin ou de saint Augustin…

L’Antiquité tardive est aujourd’hui le sujet de vifs débats entre les historiens, certains tenant au « déclin de la civilisation » et d’autres évoquant la notion moins pessimiste de transition. Nourri des études les plus neuves, ce livre restitue, loin des clichés et des idées reçues, toute la richesse et la complexité de ces années tourmentées : il interroge la notion de crise qui se révèle d’une singulière fécondité, notamment par l’inventivité mise en œuvre pour maintenir, voire renforcer l’unité de l’Empire confronté aux pires menaces intérieures et extérieures.

En plus de 650 pages richement illustrées, Claire Sotinel, spécialiste de l’Antiquité tardive, retrace, au plus près des événements, la longue histoire, entièrement revisitée, de cette fin de l’Empire romain qui ne fut pas une agonie mais bien plutôt une effervescente recomposition politique, économique, sociale et culturelle.

source : https://www.belin-editeur.com/rome-la-fin-dun-empire?v=6931

Cette recherche, issue d'une thèse de doctorat, retrace l'histoire de la cité d'Aquilée dans l'Antiquité tardive, depuis le IVe siècle jusqu'à la période byzantine et à l'invasion lombarde au VIe siècle. En même temps sont analysés deux phénomènes importants à cette époque : la diffusion du christianisme et la disparition de la cité, ainsi que les liens entre ces deux phénomènes. ©Electre 2024

source : https://www.mollat.com/livres/678578/claire-sotinel-identite-civique-et-christianisme-aquilee-du-iiie-au-vie-siecle

L'usage du passé entre Antiquité tardive et Haut Moyen Âge

Hommage à Brigitte Beaujard

Parmi les nombreux apports de l'oeuvre de Brigitte Beaujard sur le culte des saints en Gaule se dessine une réflexion sur les transformations de l'usage du passé à la fin de l'Antiquité. À certains moments de l'histoire des villes de la Gaule romaine, une solution de continuité dans la transmission du passé s'est produite, et la cité classique s'est effacée au bénéfice d'une construction chrétienne de l'histoire des origines. Telle est la piste qu'ont choisi de suivre quelques-uns de ses amis, collègues et élèves, au cours d'une journée d'étude organisée à l'université François-Rabelais-Tours par l'équipe HiSoMA-Tours (UMR 5189) et la Maison des Sciences de l'Homme pour lui rendre hommage.

Cet ouvrage aborde des dossiers variés relevant de l'histoire politique, de l'hagiographie ou de l'histoire du christianisme. Si les questions de manipulation de la mémoire sont loin d'être propres à l'Antiquité tardive, elles y occupent une place particulièrement importante, liée à la définition même de la période. Celle-ci fait l'objet depuis plusieurs années d'un débat actif, dont les enjeux concernent l'hypothèse d'une solution de continuité dans la transmission des héritages des sociétés.

Les chapitres de ce livre, dans leur diversité, montrent comment les hommes de l'Antiquité tardive ont travaillé sur leur propre passé avec une inventivité et une lucidité remarquables, qui témoignent de l'importance qu'avait pour eux leur histoire autant que des libertés qu'ils ont prises avec elle.

source : https://www.mollat.com/livres/780922/l-usage-du-passe-entre-antiquite-tardive-et-haut-moyen-age-hommage-a-brigitte-beaujard

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