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10 Feb

Historien : Emmanuel De Waresquiel

Publié par Dominique Rech  - Catégories :  #Historien, #Bibliothèque historique, #Histoire contemporaine, #18e siècle, #19e siècle

Ingénieur et personnel technique de Recherche et de Formation (I.T.R.F)
Section de rattachement : Sciences historiques et philologiques

Ouvrages publié

Le duc de Richelieu (1762-1822). Un sentimental en politique. Perrin, 1991, 498 pages. Grand prix Gobert 1992 de l’Académie française.

Histoire de la Restauration, 1814-1830. Naissance de la France moderne. En collaboration avec Benoît Yvert. Rédaction des chapitres 1 à 3, 5, 7 et 9. Perrin, 1996, 499 pages. Edition poche – Perrin/Tempus, 2002, bibliographie actualisée.

Talleyrand. Le prince immobile. Fayard, 2003, 796 pages. Grand prix de la Fondation Napoléon 2003. Prix Thiers 2004 de l’Académie française. Sélections des dix meilleurs livres de l’année du Point et de Lire. Nouvelle édition augmentée, Fayard, 2006, 856 pages.  Edition poche avec des ajouts – Tallandier/Texto, 2016.

 L’Histoire à rebrousse-poil. Les élites, la Restauration, la Révolution. Fayard, 2005, 190 pages. D’après mon mémoire d’HDR : « Comprendre la Restauration. Le débat socio-politique des élites : idées et représentations. » Edition poche – Tallandier/Texto, 2015

Un groupe d’hommes considérables. Les pairs de France et la chambre des pairs héréditaire de la Restauration, 1789-1831. Fayard, octobre 2006, 502 pages. D’après ma thèse d’université : « La chambre héréditaire de la Restauration (1814-1830). Débat idéologique et pratique politique. » Avec des annexes prosopographiques.

 Cent-jours. La tentation de l’impossible (mars-juillet 1815). Fayard, septembre 2008, 688 pages. Grand prix Chateaubriand 2008 ; prix des Ecrivains combattants. Edition poche – Tallandier/Texto, 2015

Une femme en exil. Félicie de Fauveau (1801-1885). Essai. Robert Laffont, 2010, 275 pages. Edition poche, 2015.

Talleyrand. Dernières nouvelles du Diable. CNRS éditions 2011, 214 pages. Prix Du Guesclin, prix des Ambassadeurs. Edition poche – CNRS/Biblis, 2017 

Entre deux rives. Dix écrivains devant la mort. L’Iconoclaste, 2013 ???. Edition poche sous le titre Fins de partie – CNRS/Biblis, 2016.

 Joseph Fouché. Les silences de la pieuvre. Fayard/Tallandier, 2014, 832 pages. Illustrations, sources et bibliographie, index, élu meilleure biographie 2014 par le magazine Lire, prix spécial de la biographie politique, prix du Cercle de l’Union interalliée, prix André Castelot, prix Essai France-Télévision 2015.

C’est la révolution qui continue ! La Restauration (1814-1830). Tallandier, 2015, 432 pages. Illustrations, sources et bibliographie, index.

Juger la reine (14-16 octobre 1793). Tallandier, 2016, 362 pages. Illustrations, sources et bibliographie, index. Prix Combourg-Chateaubriand 2017, prix Brantôme 2017.

Fouché. Dossiers secrets. Tallandier, 2017, 318 pages.  Illustrations, sources et biblographie, index.

Le temps de s’en apercevoir. Journal d’un historien, L’Iconoclaste, 2018, 260 pages, prix des Deux magots 2019, prix Marianne

J’ai tant vu le soleil. Pour Stendhal, Gallimard, Blanche, 2020, 112 pages.

Sept jours (1723 juin 1789) La France entre en révolution, Tallandier, 2020, 480 pages. Illustrations, sources et bibliographie, index. Prix Jules Michelet,

Tout est calme, seules les imaginations travaillent, Tallandier, 2021, 256 pages.

Voyage autour de mon enfance, Tallandier, 2022, 200 pages ; prix Jean d’Ormesson 2022.

Jeanne du Barry. Une ambition au féminin, Tallandier, 2023, 590 pages. Illustrations, sources et bibliographie, index.

Source : https://histara.ephe.psl.eu/chercheurs/de-waresquiel-emmanuel/

 

Emmanuel de Waresquiel, né à Paris le 21 novembre 1957, est un historien, un auteur et un éditeur français.

 

Ancien élève de l’École normale supérieure de Saint-Cloud (sciences humaines), Emmanuel de Waresquiel est docteur en histoire, habilité à diriger des recherches en 2006 sur le thème : « Comprendre la Restauration : le débat socio-politique des élites. Idées et représentations ». Actuellement ingénieur de recherche à l’École pratique des hautes études (ive section, Sciences historiques et philologiques), il est spécialiste de la France du xixe siècle, et plus généralement de l’histoire des idées et des représentations de la Révolution au début du xxe siècle. Lors de sa formation, il dit avoir été marqué par les ouvrages de François Furet, Francis Haskell et Lucien Febvre. Il a publié une cinquantaine d’articles scientifiques et chroniques régulièrement dans divers journaux et médias. Il est également biographe (le duc de Richelieu, Talleyrand, Fouché) et essayiste. Au fil de ses recherches et de ses travaux, il s’est attaché à redéfinir les rapports de l’histoire et de la mémoire comme constructions, et travaille sur les évolutions comme sur les déformations, dans le temps, des discours « qui disent le vrai de l’Histoire » (textes et images).

 

Il a été directeur littéraire et directeur de collections chez Perrin, Tallandier puis chez Larousse, où il a entre autres dirigé des ouvrages collectifs comme Le Siècle rebelle. Dictionnaire de la contestation au xxe siècle, ou le Dictionnaire des politiques culturelles en France au xxe siècle, ainsi que la collection Textes essentiels. Il a été membre de la commission d’avance sur recettes du Cnc en 2003, membre du comité scientifique du projet de Maison de l’Histoire de France, chargé en 2011 par le Cmn de redéfinir le projet muséographique de la Conciergerie. Il est, actuellement, membre du comité de rédaction de Commentaire, de la Revue des deux Mondes. Membre de l’Académie du Maine, de l’Académie de Versailles.

 

Source : https://www.chartes.psl.eu/annuaire/emmanuel-de-waresquiel

 

« En écrivant le récit de son histoire, la Révolution n’a pas seulement donné du rêve aux Français, elle a cherché les fondements de sa légitimité dans la geste de ses origines. Elle a placé si haut ses idéaux qu’elle a senti le besoin de montrer toujours la “terre promise” à l’horizon de ses conquêtes. Par leur vertige même, la souveraineté du peuple, la proclamation de la république, la décapitation du roi ont été autant de raisons à l’exaltation des pouvoirs tout neufs d’un régime qui enterre mille ans de monarchie. Il fallait les rendre visibles. Il fallait des mythes. »

Emmanuel de Waresquiel se penche sur les mémoires et les héritages de la Révolution française. Il en explique les raisons, les continuités, les déformations jusqu’à nos jours, à travers deux siècles de notre histoire. Il a choisi quelques moments « fondateurs » de 1789 et de la Terreur. On a glorifié le serment du Jeu de paume alors qu’il avait été prêté sous l’emprise de la peur. On a fait de la prise de la Bastille la première grande victoire du peuple quand la Bastille s’est rendue aux insurgés, on a célébré Valmy et Valmy était à peine une bataille. On a chanté la liberté et la fraternité sur tous les tons et on les a un peu oubliées, on a sanctifié la guillotine avant d’en mesurer toute l’horreur. Que nous dit la Révolution d’elle et de nous-mêmes, dans l’épaisseur de ses mémoires ? Les événements, les lieux, les symboles qu’elle a retenus à la construction d’un monde nouveau, leur célébration – ou leur diabolisation – par les régimes qui ont suivi n’ont souvent pas grand-chose à voir avec la perception que les révolutionnaires en avaient sur le moment.

 

Source : https://www.tallandier.com/livre/il-nous-fallait-des-mythes/

 

Jeanne du Barry (1745-1793) est une énigme. On l’a enfermée dans une légende noire. On en a fait la dernière maîtresse, surgie des bas-fonds, d’un vieux roi jouisseur et décrié. Une honte et un scandale. Il faut aller aux sources pour s’apercevoir de la place capitale qu’elle a occupée à une époque de quasi-perfection des arts, en pleine crise de l’absolutisme monarchique, dans les dernières années du règne de Louis XV. On l’a réinventée pour mieux discréditer le roi, elle s’est réinventée pour oublier les incertitudes de sa naissance. Son existence tient tout à la fois du jeu de piste et de l’enquête policière. Avec elle, on corne les pages de certaines questions essentielles d’un siècle qui est aussi celui de la Révolution: l’identité et l’illégitimité, les sentiments et l’ambition, le libertinage et la morale, l’argent et le pouvoir, la place des enfants et l’invention de l’intimité, la puissance de la presse et la formation de l’opinion, la transparence et le secret, le rôle des femmes et la revanche des hommes.

La vie de Jeanne du Barry – son ascension foudroyante, sa fin tragique sur l’échafaud – est un roman. En chercheur d’archives inspiré, en historien accompli, en écrivain talentueux, Emmanuel de Waresquiel ne se contente pas d’en découvrir la part cachée, il en restitue toute l’intelligence et l’émotion. Ce livre est un magnifique portrait de femme. Il se lit comme un thriller.

 

Source : https://www.tallandier.com/livre/jeanne-du-barry/

 

« Les commencements de la Révolution sont ceux d’une extraordinaire accélération de l’histoire. Les événements s’y bousculent dans un luxe d’acteurs, d’envolées, de confusion et de coups de théâtre. Ce qui s’est passé à ce moment-là n’est intelligible que si l’on restitue les faits dans une séquence fondatrice. »

Le 17 juin 1789, les députés du tiers état forment l’Assemblée nationale. Le 23 juin, ils refusent de quitter la salle du Jeu de paume où ils ont juré de donner une constitution à la France.

Ce texte d’Emmanuel de Waresquiel, enrichi d’abondantes sources inédites, change radicalement notre lecture de la Révolution. L’auteur raconte « ses» sept jours tambour battant, en un récit alerte qui se lit comme un roman à suspense.

 

Source : https://www.tallandier.com/livre/sept-jours-2/

 

Rien n’est plus évident qu’un événement lorsqu’il est advenu. Nous savons que ce sont les Bourbons qui vont prendre la place de Napoléon en 1814, inaugurant ce faisant une nouvelle période. La Restauration française n’est ni un retour à l’Ancien Régime ni une quelconque parenthèse ou un point d’arrêt à la marche du pays vers la république et la démocratie. Il s’agit plutôt d’une expérience inédite et très neuve. Une tentative originale de mettre un terme à la Révolution en la dépassant sans pour autant la nier.

Source : https://www.tallandier.com/livre/penser-la-restauration/

 

Il a fallu à la Révolution trois jours et deux nuits, du 14 au 16 octobre 1793, pour juger et exécuter Marie-Antoinette. Elle était condamnée d'avance. C'est bien sûr le procès d'une reine, c'est aussi celui d'une étrangère, c'est enfin celui d'une femme et c'est celui d'une mère. « Ce petit chef-d'œuvre de précision, de rêverie et de style, ne laisse guère de place à la nostalgie. On n'y rêve pas de Restauration. On s'y promène dans le passé comme par l'effet d'un sortilège. » François Sureau, La Croix « Le biographe de Talleyrand et de Fouché signe un récit précis, puissant, crépusculaire, où l'utopie des Lumières vacille dans la réalité de la Terreur et le regard perdu d'une femme blanche comme la peur. » Laurent Lemire, L'Obs « Emmanuel de Waresquiel a donné à cet ouvrage un tour très personnel. La science, le sérieux, la volonté de ne rien écrire qui ne trouve son origine dans la critique des sources, l'analyse minutieuse d'archives inexploitées n'a pas désarmé, en lui, le désir de produire une œuvre littéraire. Affranchi par l'autorité que lui donne désormais son œuvre d'historien, c'est en écrivain qu'il prend appui sur elle pour jeter un jour cru sur les tréfonds les plus secrets de la nature humaine. » Michel De Jaeghere, Le Figaro Histoire

Source : https://www.fnac.com/a16132802/Emmanuel-De-Waresquiel-Les-derniers-Jours-de-Marie-Antoinette

 

« Vous me demanderez, pourquoi revenir à Fouché ? Fouché le petit professeur malingre des collèges de l'Oratoire, Fouché le conventionnel et le régicide, Fouché le missionnaire terroriste de Nevers et de Lyon, l'iconoclaste et le mitrailleur, Fouché le ministre de la Police de tous les régimes, l'homme des réseaux, de la coulisse et des peurs, la pieuvre et l'araignée, celui dont on aperçoit mal les pouvoirs tant ils sont nombreux, qui n'a existé que par eux et qui a fini par mourir de les avoir perdus.

« On devrait éviter de remuer encore ce genre de cadavre. J'étais moi-même un peu sceptique et peu enthousiaste quand j'avais pris le parti, en 2008, de lui consacrer une biographie. à la lumière de ce qui m'est récemment passé entre les mains, Fouché n'échappe pourtant pas à de nouvelles explorations. Les personnages de cette dimension valent souvent beaucoup mieux que leur légende, de celles qui en font de purs opportunistes, des hommes de surface, bons nageurs et connaissant les courants.

« Il en va de Fouché comme des boîtes à secrets japonaises ou des poupées russes. S'il est un fil conducteur à ce nouvel essai, c'est bien celui du secret : secret de sa vie de famille, de ses liens avec sa femme et ses enfants, secret de ses souvenirs, secret des rapports troubles et ambigus qu'il a longtemps entretenus avec les élites et la noblesse d'Ancien Régime, secret de l'argent et du financement de sa police, secret de la police elle-même, de son organisation, de son action, de sa doctrine, secret de son association jalouse, soupçonneuse et parfois dangereuse avec Napoléon. »

 

Source : https://www.tallandier.com/livre/fouche-dossiers-secrets/

 

Après l’immense succès de son Talleyrand, Emmanuel de Waresquiel prolonge sa réflexion sur cette figure fascinante, amorale et géniale, en une série d’études nourries de sources nouvelles et inédites que l’on lira comme le complément indispensable à la biographie de l’homme d’État. Grand seigneur corrompu, cynique absolu, charmeur irrésistible, multiple, paradoxal et successif, ce diplomate au long cours, l’homme aux treize serments et le ministre d’un demi-siècle a tout négocié : la Révolution, l’Empire, les Bourbons, la paix, l’Europe, son mariage, sa fortune et jusqu’à sa mort.

Emmanuel de Waresquiel nous rappelle qu’au-delà des trahisons et des reniements, l’évêque défroqué fut un fils des Lumières, un libéral convaincu habité par l’idée que la raison devait toujours l’emporter sur les sentiments, et le calcul des possibles sur l’utopie. Il nous montre le diplomate en action, le manoeuvrier et le visionnaire, le négociateur de Presbourg, Erfurt, Tilsit, Paris et Vienne, le théoricien et l’inventeur du principe de légitimité. Il nous montre aussi l’homme d’affaires aux prises avec son « immense fortune ». Il nous montre le formidable metteur en scène de son propre personnage, l’homme tapi dans son ombre, l’étiquette et les convenances comme l’intimité et l’abandon, le savoir-faire et le savoir-vivre. L’homme de fer, l’homme à la volonté absolue qu’a été Talleyrand, apparaît derrière les masques, la pudeur et les secrets, derrière la légèreté et la douceur de vivre. Un homme qui aura laissé la France moderne en héritage.

Source : https://www.cnrseditions.fr/catalogue/histoire/talleyrand-emmanuel-de-waresquiel/

 

Par Emmanuel de Waresquiel, le nouveau chef de file des historiens de l'Empire, la première véritable biographie du "libérateur du territoire" dont Wellington disait : "La parole du duc de Richelieu vaut un traité."

"Vous savez que j'ai toujours eu un faible pour les déserts". A la fin de sa vie et sur le point d'être appelé une dernière fois au pouvoir, en 1820, Armand-Emmanuel de Vignerot du Plessis, duc de Richelieu, confessait encore sa nostalgie du grand large.
Après avoir guerroyé contre les Turcs et les Suédois dans les années 1780, après avoir été le chevalier d'aventures dont il rêvait enfant, après avoir gouverné les immensités du sud de la Russie pour le compte du tsar Alexandre Ier, après avoir fondé des villes - comme Odessa - et civilisé les âmes, cet aristocrate fut, à l'égal de son arrière-grand-oncle le cardinal, "l'homme en rouge" cher à Victor Hugo, mais à sa manière, l'un des grands hommes d'Etat de la France du XIXe siècle. Napoléon aurait voulu l'avoir à son service. Il fut finalement, et à deux reprises, le Premier ministre de Louis XVIII, libérant le pays d'une occupation militaire décidée aux lendemains de Waterloo, gouvernant avec courage sur des ruines, cherchant obstinément à terminer la Révolution dans le dédale des passions françaises.
Par son action et son caractère, il s'affirmera peu à peu comme l'une des figures les plus originales et les plus étonnantes de son temps. Chez lui partout en Europe, modéré et pragmatique, civilisé jusqu'au bout des doigts et sauvage tout à la fois, solitaire et lucide, secret et sentimental, il fut en politique ce qu'un honnête homme est en société. "La parole du duc de Richelieu vaut un traité", disait de lui le duc de Wellington. A deux siècles de distance, l'homme nous apparaît soudain étrangement familier, paradoxal et moderne.

Source : https://www.fnac.com/a2714948/Emmanuel-De-Waresquiel-Le-duc-de-Richelieu-1766-1822

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Dominique RECH