Historienne : Geneviève Buhrer Thierry
Professeur des universités
Histoire, civilisation, archéologie et art des mondes anciens et médiévaux
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Thèmes de recherche
Ancienne élève de l’ENS Saint-Cloud, Geneviève Bührer-Thierry est professeure depuis 2005, spécialiste du monde franc et germanique dans le haut Moyen Âge (VIe-XIe s.). Ses travaux portent sur l’Histoire politique et sociale, sur l’Histoire de l’Eglise et des processus culturels, mais aussi sur l’Histoire des femmes et du genre dans le haut Moyen Âge.
Responsabilités scientifiques
- Membre du réseau international de médiévistes constitué par les universités de Paris I, Paris-Est Marne-la-Vallée, Paris-Ouest-Nanterre, Padoue, Venise, Hambourg, Cambridge (RU), Bruxelles (ULB) ainsi que par l’École Française de Rome et la Mission Historique Française de Göttingen (puis l’Institut Français d’Histoire de Francfort) : « Les élites du haut Moyen Âge » (2003-2009), « La compétition dans les sociétés du haut Moyen Âge » (2010-2015) - Co-direction avec Steffen Patzold (Tübingen) du projet ANR/DFG franco-allemand : TERRITORIUM (2010-2013) - Co-directrice de la publication de la revue Médiévales (PUV), publiée avec le concours du CNRS Distinctions : Chevalier dans l’ordre des Palmes académiques
Publications
Livre
Aux marges du monde germanique : l’évêque, le prince, les païens (VIIIe-XIe s.), Turnhout, Brepols (HAMA 20), 2014.
Direction d’ouvrages
Avec St. Gioanni, Exclure de la société chrétienne. Sens et pratiques de l’anathème et de l’excommunication (IVe-XIIe s.), (actes du colloque de l’Ecole Française de Rome, novembre 2012), Turnhout, Brepols (HAMA 23), 2015.
Avec V. Loré et R. Le Jan, Acquérir, prélever, contrôler. Les ressources en compétition (400-1000), Turnhout, Brepols (HAMA 25), 2017.
Avec S. Patzold et J. Schneider, Genèse des espaces politiques (IXe-XIIe s.). Autour de la question spatiale dans les royaumes francs et postcarolingiens, Turnhout, Brepols (HAMA 27), 2017.
Extraits de la source : https://www.pantheonsorbonne.fr/page-perso/gbuhrer
Geneviève Bührer-Thierry, née le , est une enseignante-chercheuse et historienne française. Professeure des universités, titulaire d'une chaire d'histoire médiévale de l'Université Panthéon-Sorbonne depuis , elle est spécialiste de l'histoire politique et sociale du haut Moyen Âge germanique.
Biographie
[modifier | modifier le code]Elle fait ses études à l'École normale supérieure de Saint-Cloud (), puis obtient une maîtrise d’histoire médiévale à Paris IV en . Son directeur de mémoire est Olivier Guillot. Elle obtient ensuite l'agrégation d'histoire en 1984 puis un DEA d’histoire médiévale, encore une fois sous la direction de Olivier Guillot et toujours à Paris IV en 1985. En 1994, elle obtient finalement un doctorat (sous le nouveau régime) en histoire médiévale, toujours à Paris-IV et sous la direction de Guillot.
En , elle obtient une bourse d'études d'un an auprès de la Fondation Thiers par le biais de leur Centre de Recherches Humanistes (placé sous le patronage de l'Institut de France). Entre et , Bührer-Thierry est attachée temporaire d'enseignement et de recherche auprès de l'université Paris-VIII avant de devenir jusqu'en , professeure agrégé détachée auprès de l'université de Franche-Comté.
De à , elle est maîtresse de conférence à l'université Paris-Est-Marne-la-Vallée, période durant laquelle elle devient habilitée à diriger des recherches, sous la direction de Régine Le Jan, à l'université Panthéon-Sorbonne en . Toujours à Paris-Est-Marne-la-Vallée, elle enseigne en tant que professeur d'histoire médiévale jusqu'en . Depuis cette date, elle est professeure d'histoire médiévale à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
En 2015, elle participe à l'émission Secrets d'Histoire consacrée à Charlemagne, intitulée Sacré Charlemagne !, diffusée le sur France 21.
Thèmes de recherche
[modifier | modifier le code]Ses travaux explorent le monde franc (Ve au Xe siècle) sous l'aune du discours et de la symbolique du pouvoir royal mais aussi de l'expansion politique et culturelle de cet espace vers les mondes germanique et slave. Autrement, ses études l'ont conduite à travailler également sur les formes et les caractères du pouvoir épiscopal dans le haut Moyen Âge ainsi que le rôle des femmes dans les stratégies patrimoniales de l'aristocratie européenne du VIIIe au Xe siècle2
Responsabilités
[modifier | modifier le code]En date du 10 février 2025, ses responsabilités universitaires, associatives et éditoriales sont respectivement les suivantes : elle est d'abord directrice du laboratoire de médiévistique occidentale de Paris depuis et est également membre du jury de l’agrégation d'histoire à partir de la session -. Elle est membre de la Société des historiens médiévistes de l’enseignement supérieur public (SHMESP)3, a publié dans leurs actes et a dirigé celui de 4. Elle est également membre du Comité de Pilotage du « Dictionnaire des Femmes de l’Ancienne France », responsable de toutes les notices du Haut Moyen Âge[réf. nécessaire]. Enfin, elle dirige la rédaction de la revue Médiévales (Presses Universitaires de Vincennes) publiée avec le concours du CNRS.
Publications
[modifier | modifier le code]- Évêques et pouvoir dans le royaume de Germanie : les Églises de Bavière et de Souabe, 876-97, Paris, Picard, , 278 p. (ISBN 9782708405257)
- Les sociétés en Europe du milieu du VIe à la fin du IXe siècle : enjeux historiographiques, méthodologie, bibliographie commentée, Paris, Armand Colin, , 172 p. (ISBN 2-200-26363-5)
- Avec Thomas Deswarte (dir.), Pouvoirs, Église et société dans les royaumes de France, de Bourgogne et de Germanie : de 888 aux premières années du XIIe siècle, Paris, CNED : Éditions Sedes, , 299 p. (ISBN 978-2-301-00032-3)
- Aux marges du monde germanique : l'évêque, le prince, les païens (VIIIe – XIe siècles), Paris, Brepols, , 391 p. (ISBN 978-2-503-55267-5)
- Avec Charles Mériaux et Jean-Louis Biget (dir.), La France avant la France : 481-888, Paris, Belin, coll. « Histoire de France sous la direction de Joël Cornette », , 3e éd. (1re éd. 2010), 687 p. (ISBN 978-2-7011-9188-1)
- L'Europe carolingienne : 714-888, Malakoff, Armand Colin, coll. « Cursus. Histoire », , 4e éd. (1re éd. 2001), 212 p. (ISBN 978-2-200-62282-4)
- « Les femmes et la terre : Transmission des patrimoines et stratégies sociales des familles dans l’aristocratie du monde carolingien (VIIe – Xe siècles) », Varia, vol. 8, (DOI https://doi.org/10.4000/cem.858)
- Co-scénario avec Clotilde Bruneau, Vincent Delmas et dessin de Gwendal Lemercier, Charlemagne (Album), Glénat/Fayard, coll. « Ils ont fait l'Histoire », , 56 p. (ISBN 978-2-7234-9556-1)5
Extraits de la source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Genevi%C3%A8ve_B%C3%BChrer-Thierry
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Période fondatrice d’une « Europe » qui trouve ses racines dans l’action politique et stratégique de Charlemagne, l’ère carolingienne fascine et interroge les Européens modernes que nous sommes. Ce sont les dimensions européennes de l’empire carolingien qui sont ici étudiées et expliquées. Cette synthèse renouvelée d’une époque et d’un espace en pleine mutation, complémentaire de tout cours sur la période, offre autant un rappel des événements, une description des différentes parties de l’empire qu’une réflexion sur les éléments qui font alors l’unité de l’Europe : christianisme, culture des élites et réseaux formés par les familles de l’aristocratie.
Elle dégage également plusieurs thématiques qui s’imposent aujourd’hui dans la recherche européenne sur le haut Moyen Âge, notamment le rôle des femmes et la gestion de l’espace.
Charles Martel et l’extension de la puissance des Carolingiens (714-741) - Pépin le Bref le fondateur de la dynastie (741-768) - Charlemagne et la construction de l’Empire carolingien (768-814) - Louis le Pieux ou comment conserver l’Empire chrétien (814-840) - Les fils de Louis le Pieux et l’émergence de royaumes spécifiques (840-877) - Les derniers Carolingiens face à la montée en puissance de l’aristocratie (877-888) - Une Europe chrétienne - Une première culture européenne - Une Europe de l’aristocratie - Entre Loire et Rhin : le centre politique et économique de l’Europe carolingienne - Royaumes périphériques, marches et frontières.
Source : https://www.dunod.com/histoire-geographie-et-sciences-politiques/europe-carolingienne-714-888-0
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Geneviève Bührer-Thierry, ancienne élève de l'École Normale Supérieure de Saint-Cloud, agrégée d'Histoire, est actuellement professeur d'Histoire du Moyen Age à l'université Paris-Est-Marne la Vallée où elle dirige le laboratoire de recherches « Analyse Comparée des Pouvoirs ». Elle est spécialiste du monde franc et germanique du haut Moyen Age, ses travaux portent sur le pouvoir des évêques, sur le rôle des femmes, sur la construction des territoires et les échanges culturels aux frontières. Elle est aussi directeur de la revue Médiévales.Elle a notamment publié L'Europe carolingienne (741-888) chez Armand Colin (2002, nouvelle édition en septembre 2010) et Pouvoirs, Eglise et société en France, Bourgogne et Germanie (888-XIIe siècle) en collaboration avec Thomas Deswarte aux éditions Sedes en 2008.Charles Mériaux, agrégé d'histoire, est actuellement maître de conférences en histoire du Moyen Âge à l'Université Charles-de-Gaulle Lille 3. Il travaille sur l'histoire religieuse du haut Moyen Âge, les fondations monastiques, l'encadrement des villes et des campagnes par l'Église, et le culte des saints. Sa thèse, intitulée « Gallia irradiata ». Saints et sanctuaires dans le nord de la Gaule du haut Moyen Âge a été publiée à Stuttgart (éd. Franz Steiner) en 2006.
Source : https://www.belin-editeur.com/la-france-avant-la-france-481-888
Mon avis : superbe livre, comme tous ceux de cette collection, tant par les synthèses cognitives que par les magnifiques illustrations !

En 888 Charles III, dernier carolingien à avoir réuni sous son autorité l'empire constitué par Charlemagne, meurt. L'Est et l'Ouest se séparent définitivement. Entre les deux, le royaume de Bourgogne se forme. Il connaît une évolution propre, bien que rapidement dominé par les rois de Germanie. La perspective comparatiste souligne les différences entre les évolutions politiques et institutionnelles de ces trois royaumes, héritiers du monde carolingien.
Elle montre aussi comment l'Église y joue un rôle fondamental ; le sacré est omniprésent, irriguant les structures laïques et ecclésiastiques. Mais, à partir du XIe siècle, la réforme grégorienne modifie considérablement les équilibres. Elle cherche à promouvoir une Église romaine, dirigée par le pape, tandis que partout s'intensifie la christianisation de la société.
Source : https://www.decitre.fr/livre-pod/pouvoirs-eglise-et-societe-9782301000323.html?srsltid=AfmBOooqQ_QkJryiTFWkxU3tSsCm52_8VToS5qELRin_AxpWSkQySyWi
Mon avis : superbe synthèse des recherches, comme souvent ceux du CNED/SEDES.

Le roi qui devint empereur
L’épopée de Charlemagne est celle d'un fils de grand seigneur parvenant au sommet du pouvoir en Europe en construisant un nouveau système politique, dont il occupe la place la plus élevée. Chrétien convaincu, il poursuit constamment un objectif affiché comme religieux : promouvoir partout et le plus loin possible la société chrétienne, par tous les moyens (militaires, culturels, administratifs, etc.), se plaçant d’autorité comme le protecteur de la papauté. Conquérant charismatique et homme politique sachant s’entourer des grands intellectuels de son époque, il incarne un moment unique de l’Europe dont l'apogée est le sacre impérial.
Clotilde Bruneau et Vincent Delmas font appel à l’expertise de l’historienne Geneviève Thierry pour dresser le destin de cette figure emblématique de la monarchie française, enluminé de fort belle manière par le dessin épique de Gwendal Lemercier.
Source : https://www.fayard.fr/livre/charlemagne-9782723495561/
Mon avis : BD utilisée pédagogiquement avec des collégiens qui ont apprécié son sérieux.