Historien : Jean-Baptiste Fressoz
Chargé de recherche CNRS
Jean-Baptiste Fressoz est historien des sciences, des techniques et de l'environnement.
Thèmes de recherche
Histoire environnementale ;
Histoire de l’anthropocène ;
Désinhibitions modernes ;
Histoire des savoirs climatiques.
Ouvrages
- Fressoz, JB, Sans transition. Une nouvelle histoire de l'énergie, Paris, Seuil, coll. Écocène, 12. janv. 2024, 416 p.
- Fressoz, JB, Bonneuil, Christophe et Viallet, Jean-Robert, Nous avons mangé la Terre, Paris, Seuil, 2022, 192 p.
- Fressoz JB, Locher F., Les révoltes du ciel. Une histoire du changement climatique, XVe-XXe siècles, Paris, Le Seuil, 2020.
- Bonneuil C, Fressoz, J.B., The Shock of the Anthropocene. The Earth, History and Us, Londres, Verso, 2016 (traduction japonaise 2017 et Italienne 2018)
- Fressoz, J.B., Graber F., Locher F., Quenet G., Introduction à l’histoire environnementale, Paris, La Découverte, 2014 (traduction anglaise 2016).
- Bonneuil C., Fressoz, J.B., L’événement Anthropocène. La Terre l’histoire et nous, Paris, Le Seuil, 2013.
- Fressoz, JB., 2012, L’apocalypse joyeuse. Une histoire du risque technologique, Paris, Le Seuil, l’univers historique, février 2012
- Fressoz JB., 2012, Eugène Huzar, La fin du monde par la science, Alfortville, Ere, 2008.
Extraits de la source : http://crh.ehess.fr/index.php?6284
Jean-Baptiste Fressoz, né en 1977, est un historien des sciences, des techniques et de l'environnement français. Il a notamment étudié l'Anthropocène et la transition énergétique.
Biographie
Jean-Baptiste Fressoz a commencé ses études supérieures par une classe préparatoire lettre et sciences sociales (filière B/L), à l'issue de laquelle il intègre l'École normale supérieure de Cachan (devenue entre temps l'École normale supérieure Paris-Saclay)1.
Auteur d'une thèse en histoire à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS) et à l'Institut universitaire européen de Florence, sous la direction de Dominique Pestre2, Jean-Baptiste Fressoz a été maître de conférences à l'Imperial College London.
Il est chargé de recherche au CNRS, membre statutaire du Centre de recherches historiques de l'EHESS3. Ses recherches portent sur l'histoire environnementale, l'histoire des savoirs climatiques, l'Anthropocène et la transition énergétique4.
Il tient une chronique mensuelle dans Le Monde5,6.
Publications
- L’Apocalypse joyeuse : une histoire du risque technologique, Paris, Éditions du Seuil, coll. « L’Univers historique », , 320 p. (ISBN 9782021056983)
- Sans transition : une nouvelle histoire de l’énergie, Paris, Éditions du Seuil, coll. « Essais Écocène », , 416 p. (ISBN 9782021538557)7. Prix du livre d’écologie politique8, prix Ecolobs. Traduction anglaise : More and More and More. An All Consuming history of energy, Penguin, 2024. Sélectionné parmi les "best books 2024" par le Financial Times et par The Economist.
- Avec Christophe Bonneuil, L’Événement Anthropocène. La Terre, l'histoire et nous, Paris, Seuil, 2013, 320 p.Traductions anglaise, japonaise, italienne, portugaise.
- Avec Frédéric Graber, Fabien Locher, Grégory Quenet, Introduction à l'histoire environnementale, Paris, La Découverte, coll. « Repères », n° 640, 2014, 128 p. Traduction anglaise
- Avec Fabien Locher, Les Révoltes du ciel : une histoire du changement climatique XVe – XXe siècles, Paris, Seuil, 2020, 320 p. (ISBN 9782021466911)9. Traductions anglaise et italienne.
- Collectif, Greenwashing : manuel pour dépolluer le débat public, Aurélien Berlan, Guillaume Carbou et Laure Teulières (dir.), Paris, Seuil, 2022, 256 p. (ISBN 9782021492897)
- Eugène Huzar, La Fin du monde par la science [1855], introduction de Jean-Baptiste Fressoz, postface de Bruno Latour, Alfortville, Éditions Ère, 2008, 160 p.
Extraits de la source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Baptiste_Fressoz
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Voici une histoire radicalement nouvelle de l’énergie qui montre l’étrangeté fondamentale de la notion de transition. Elle explique comment matières et énergies sont reliées entre elles, croissent ensemble, s’accumulent et s’empilent les unes sur les autres.
Pourquoi la notion de transition énergétique s’est-elle alors imposée ? Comment ce futur sans passé est-il devenu, à partir des années 1970, celui des gouvernements, des entreprises et des experts, bref, le futur des gens raisonnables ?
L’enjeu est fondamental car les liens entre énergies expliquent à la fois leur permanence sur le très long terme, ainsi que les obstacles titanesques qui se dressent sur le chemin de la décarbonation.
Jean-Baptiste Fressoz est un historien des sciences, des techniques et de l’environnement. Après avoir été maître de conférence à l’Imperial College de Londres, il est maintenant chercheur au CNRS, enseignant à l’EHESS et à l’École des ponts et chaussées. Il a déjà publié au Seuil L’Apocalypse joyeuse, Les Révoltes du ciel (avec Fabien Locher), et L’Événement anthropocène (avec Christophe Bonneuil).
Source : https://www.seuil.com/ouvrage/sans-transition-jean-baptiste-fressoz/9782021538557
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De l’espace notre Terre est blanc et bleu. Des continents et des mers. En bas… un paradis. La douceur de l’air, l’odeur de l’iode et la fraîcheur de l’eau. Là, entre zéro et quinze kilomètres au-dessus du niveau de la mer, tout autour du globe, il y a ces 1 400 milliards de tonnes de dioxyde de carbone. Le CO2 que nous avons émis depuis le début de l’industrialisation. Des milliards de tonnes prisonnières de la basse atmosphère.
Source : https://www.seuil.com/ouvrage/nous-avons-mange-la-terre-christophe-bonneuil/9782021478969
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De l’aube de l’époque moderne au milieu du XXe siècle, les sociétés occidentales ont débattu du changement climatique, de ses causes et de ses effets sur les équilibres écologiques, sociaux, politiques. On ne se préoccupait alors ni de CO2 ni d’effet de serre. On pensait par contre que couper les forêts et transformer la planète modifieraient les pluies, les températures, les saisons. Cette question fut posée partout où l’histoire avançait à grands pas : par les Conquistadors au Nouveau Monde, par les révolutionnaires de 1789, par les savants et les tribuns politiques du XIXe siècle, par les impérialistes européens en Asie et en Afrique jusqu’à la Seconde Guerre mondiale.
Cette enquête magistrale raconte pour la première fois les angoisses et les espoirs de sociétés qui, soumises aux aléas du ciel, pensent et anticipent les changements climatiques. Elle montre que la transformation du climat fût au coeur de débats fondamentaux sur la colonisation, Dieu, l'Etat, la nature et le capitalisme et que de ces batailles ont émergé certains concepts-clés des politiques et des sciences environnementales contemporaines. Si, pendant un bref laps de temps, l’industrie et la science nous ont inculqué l’illusion rassurante d’un climat impassible, il nous faut, à l’heure du réchauffement global, affronter de nouveau les révoltes du ciel.
Jean-Baptiste Fressoz est historien, chercheur au CNRS, auteur de L’Apocalypse joyeuse. Une histoire du risque technologique (Seuil, 2012) et, avec C. Bonneuil, de L’Événement anthropocène. La Terre, l’histoire et nous (Seuil, 2016).
Fabien Locher est historien, chercheur au CNRS, il a codirigé récemment les volumes Posséder la nature. Environnement et propriété dans l’histoire (avec F. Graber) et Crash Testing Property: How Disasters Reshape and Reveal Property Institutions (avec M. Elie).
Source : https://www.seuil.com/ouvrage/les-revoltes-du-ciel-jean-baptiste-fressoz/9782021058147
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Sommes-nous les premiers à distinguer dans les lumières éblouissantes du progrès technique, l’ombre de ses dangers ? En occultant la réflexivité environnementale des sociétés passées, ce schéma simpliste dépolitise l’histoire longue de la destruction des environnements et nous empêche de comprendre les ressorts de la crise contemporaine. Pour éviter cette amnésie, une histoire politique du risque technologique et de sa régulation sur la longue durée était nécessaire.
L’Apocalypse joyeuse expose l’entrée de la France et de la Grande-Bretagne dans la modernité industrielle (fin XVIIIe-XIXe siècle) : celle des vaccins, des machines, des usines chimiques et des locomotives. Elle nous plonge au cœur des controverses vives qui surgirent autour des risques et des nuisances de ces innovations, et montre comment les critiques et les contestations furent réduites ou surmontées pour qu’advienne la société industrielle.
L’histoire du risque ici racontée n’est pas celle d’une prise de conscience, mais celle de la construction d’une certaine inconscience modernisatrice.
Jean-Baptiste Fressoz est historien des sciences, des techniques et de l’environnement, maître de conférences à Imperial College (Londres).
Source : https://www.seuil.com/ouvrage/l-apocalypse-joyeuse-jean-baptiste-fressoz/9782021056983