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01 Mar

Historien : Mathieu Engerbeaud

Publié par Dominique Rech  - Catégories :  #Historien, #Histoire antique, #Rome antique, #Bibliothèque historique

 Maître de conférences en histoire romaine, Aix Marseille Université

 

THÈMES DE RECHERCHE

 Historiographie et mémoire des guerres romaines à l’époque républicaine.
 Guerre, mort et résilience sous la République.
 Conquêtes, violences et formes de la domination romaine à l’époque républicaine.
 Histoire des crises politiques, militaires et religieuses romaines, ainsi que de leurs résolutions.
 Histoire de l’Italie, de la Sicile et la Gaule méridionale à l’époque républicaine.

PARCOURS

Agrégé d’histoire, Mathieu Engerbeaud a enseigné à Aix-Marseille Université en tant qu’attaché temporaire d’enseignement et de recherche de 2014 à 2018. Il a été nommé maître de conférences en septembre 2018. Depuis 2014 Mathieu Engerbeaud est rattaché au laboratoire TDMAM (Aix-Marseille Univ, CNRS).
Docteur en histoire romaine, il est lauréat du prix d’histoire militaire 2016 (ministère des Armées) et du prix SoPHAU 2016 (Société des professeurs d’histoire ancienne de l’Université).
Fin 2017, il a publié l’ouvrage issu de sa thèse : "Rome devant la défaite" (Les Belles Lettres, ministère des armées). En 2019, l’ouvrage est traduit en italien "Vae Victis ! Roma davanti alla sconfitta" (LEG Edizioni). M. Engerbeaud est également l’auteur de "Les premières guerres de Rome", paru en janvier 2020 aux Belles Lettres, ouvrage qui achève la publication de sa thèse.

FORMATION - DIPLÔMES

 2015 | Thèse de doctorat "Rome devant la défaite (753-264 av. J.-C.)" sous la direction de Nicolas Tran (université de Poitiers) et de Sylvie Pittia (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne).

 2011 | Agrégation d’histoire

 2009-2011 | Master recherche "Civilisation antique et médiévale", spécialité histoire ancienne (université de Poitiers), mention très bien. Sujet : "Recherches sur les Iunii à l’époque républicaine", sous la direction de Claudine Auliard.

 2008 | Licence d’Histoire, université de Poitiers

 

Ouvrages


 Histoire de la Rome antique : une introduction, Pierre-Luc Brisson, en coll. avec Mathieu Engerbeaud et Pascal Montlahuc, Québec, Presses de l’Université Laval / Paris, Hermann, 2021 (2de édition, éd. originale 2020), 326 p.

 



Les Premières guerres de Rome, (753-290 av. J.-C.), Paris, Les Belles Lettres, à paraître le 10 janvier 2020, 498 p.





 



Rome devant la défaite (753-264 avant J.-C.), Paris, Les Belles Lettres / Ministère des Armées, coll. "Études Anciennes. Série latine", 2017, 592 p.




 

Direction d’ouvrage collectif de recherche


 Livrer sa patrie à l’ennemi dans l’Antiquité, avec Romain Millot, Aix-en-Provence, Presses universitaires de Provence, collection « Héritages Méditerranéens », 2023, 346 p.

 

Extraits de la source : https://www.cpaf.cnrs.fr/spip.php?article508

 

 

Les cinq premiers siècles de l’histoire de Rome sont présentés par les auteurs antiques comme un mouvement de conquête inexorable de l’Italie, ponctué de multiples victoires, au point que la suprématie romaine a été conçue a posteriori de façon déterministe. Cette vision traditionnelle de la conquête romaine doit être contestée car ce processus n’a pas été linéaire et il n’a obéi à aucun plan préconçu. En effet, des défaites nombreuses viennent souligner des phases de déclin de la cité, bien éloignées d’un schéma de prépondérance croissante et incontestée. Bien qu’ils privilégient la victoire, les historiens antiques décrivent ces défaites avec précision, détaillant le nombre de citoyens tués ou faits prisonniers, retraçant le deuil public, l’abandon de la cité par les dieux, s’interrogeant enfin sur la responsabilité des dirigeants romains. La documentation antique conservée, littéraire et matérielle, permet d’étudier comment Rome se perçoit lorsqu’elle est vaincue et comment les ennemis des Romains célèbrent leurs victoires contre la cité latine ; autrement dit, le rôle déterminant des échecs militaires dans les transformations institutionnelles, religieuses et civiques de Rome entre le VIIIe et le milieu du IIIe siècle avant notre ère.

Ouvrage coédité avec le Ministère des Armées, Secrétariat général pour l’administration, Direction des patrimoines, de la mémoire et des archives.

Presse

Avec une minutie admirable, l'auteur a traqué les défaites romaines des premiers siècles. Certaines étaient connues. D'autres étaient maquillées, atténuées. Mieux : si les Anciens les signalaient, ils les sélectionnaient et les inséraient dans des récits pour démontrer la supériorité de Rome qui dépasse l'échec militaire. En un mot, une formidable entreprise de désinformation !
Le Figaro Histoire - 01/02/2018

Source : https://www.lesbelleslettres.com/livre/9782251447506/rome-devant-la-defaite

 

Que peut-on savoir des premières guerres de Rome ? Quelle a été la portée des défaites romaines au sein de ces conflits militaires, qui ont tous été réécrits postérieurement comme des victoires indubitables de Rome ?
Assurément, l’histoire des plus anciennes guerres romaines n’est connue qu’à travers des récits écrits plusieurs siècles après les faits. Confrontés à d’importantes lacunes documentaires, leurs auteurs n’ont pourtant pas renoncé à reconstruire l’histoire des guerres qui ont permis aux Romains de s’affirmer progressivement comme une puissance hégémonique en Italie. Ces historiens ont même composé des récits très détaillés et souvent cohérents de ces conflits militaires, en s’appuyant sur des archives familiales et publiques, des inscriptions, ainsi que sur des récits oraux. À en croire les Anciens, ces sources divergeaient fréquemment, à tel point que les récits conservés présentent des versions différentes des mêmes événements. De plus, chaque oeuvre reflète les choix de son auteur ainsi que sa réinterprétation singulière du passé romain, qui évolue selon l’orientation de son ouvrage et l’époque à laquelle il écrit (de celle d’Auguste jusqu’aux premiers temps chrétiens). Dans un processus de mise en intrigue de l’histoire archaïque, ces historiens ont parfois exagéré le nombre et la portée des victoires romaines, nié l’existence de défaites que d’autres auteurs admettaient pourtant, réécrit des épisodes entiers en s’inspirant de l’histoire grecque et envisagé, plus largement, les premières guerres de Rome comme l’amorce d’un processus de conquête qui prédestinait la cité à gouverner le monde connu.

En s’appuyant sur un catalogue exhaustif des affrontements rapportés par les textes entre 753 et 290 av. J.-C. (747 entrées), cette étude propose d’analyser les logiques de réécriture des premières guerres romaines, et tout particulièrement les enjeux complexes que présentent la mise en récit des défaites et des victoires, leur alternance ainsi que l’intrigue construite autour de ces péripéties.

Source : https://www.lesbelleslettres.com/livre/9782251450469/les-premieres-guerres-de-rome

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Dominique RECH