Historien : Jean-Marie Le Gall
Jean-Marie Le Gall (né le ) est un historien moderniste français. Il est spécialisé dans l'histoire religieuse, politique et culturelle du XVe au XVIIe siècle.
Biographie
Jean-Marie Le Gall naît le 31 août 1967 à Brest[1]. Il obtient l'agrégation d'histoire ainsi que le CAPES d'histoire-géographie en 1990 et enseigne successivement au lycée technique Robert Schuman d'Athis-Mons, à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne comme allocataire-moniteur et attaché temporaire d'enseignement et de recherche puis au collège La Vallée d'Épinay-sur-Seine[2].
En 1996, Jean-Marie Le Gall soutient à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne une thèse de doctorat en histoire consacrée à La réforme des réguliers et l’idée de réforme dans le Bassin parisien : 1450-1560, sous la direction de Nicole Lemaitre. En 1999, il devient maître de conférences en histoire à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne[2].
En 2006, Jean-Marie Le Gall soutient à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne une habilitation à diriger des recherches sur Le mythe de saint Denis entre Renaissance et Révolution, sous la direction d’Alain Cabantous. En 2008, il devient professeur d'histoire moderne à l'université Rennes 2[1]. En 2010, il est élu professeur d’histoire moderne à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne[2].
Jean-Marie Le Gall est directeur de l’École d’Histoire de la Sorbonne-UFR d’histoire de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne de 2012 à 2021. Entre 2016 et 2019 il est également chargé de mission Campus Condorcet pour l'université. Il est premier vice-président de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne chargé de la vie institutionnelle de 2021 à 2022 et occupe depuis 2022 la fonction de chargé de mission Sorbonne Alliance[2].
Jean-Marie Le Gall préside le jury d’agrégation d’histoire depuis 2022 et jusqu’en 2026[3].
Affilié à l’Institut d'histoire moderne et contemporaine, Jean-Marie Le Gall mène des recherches sur une période large allant du XVe au XVIIIe siècle, avec une prédilection pour la Renaissance et un intérêt accru pour les sujets d'histoire religieuse, politique et culturelle. Il étudie les réformes religieuses et la vie des congrégations, les affrontements et manifestations de tolérance en lien avec la religion, le culte des saints et leur insertion dans le cadre urbain, la critique hagiographique ou encore les cérémonies funèbres princières à Notre-Dame et Saint-Denis. L'histoire politique est examinée à travers l'exercice du pouvoir par les souverains dans le cadre diplomatique des rencontres princières, sous l'angle des pratiques guerrières, avec une réflexion approfondie sur les guerres d'Italie et les défaite et captivité de François Ier, ainsi qu'à partir de leurs représentations symboliques, notamment en contexte funèbre. L'histoire culturelle est abordée avec des travaux sur l'Humanisme, l'éducation et l'enseignement universitaire mais également à partir de la relation entretenue par les princes avec l'art et la fête et avec des réflexions sur l'identité, par exemple la masculinité analysée d'après le port de la barbe et de la moustache ou suivant l'action religieuse de Marguerite de Navarre dans un contexte marqué par la Réforme et l'Humanisme[3].
Jean-Marie Le Gall est président de l’Orchestre et chœur des universités de Paris (OCUP) depuis 2012[4].
Publications
- Les moines au temps des réformes : France, 1480-1560, Seyssel, Éditions Champ Vallon, , 642 p. (ISBN 2-87673-325-0, BNF 37653226) [publication de sa thèse de doctorat].
- Le mythe de saint Denis : entre Renaissance et Révolution, Seyssel, Éditions Champ Vallon, , 536 p. (ISBN 978-2-87673-461-6, BNF 41171362) [publication de son habilitation à diriger des recherches].
- Les humanistes en Europe : XVe-XVIe siècles, Paris, Éditions Ellipses, , 263 p. (ISBN 978-2-729-83810-2, BNF 41303146).
- Un idéal masculin ? Barbes et moustaches, XVe – XVIIIe siècles : suivi de Le barbu ou Dialogue sur la barbe d'Antoine Hotman, traduit du latin par Guillaume Flamerie de Lachapelle, Paris, Payot et Rivages, , 383 p. (ISBN 978-2-228-90690-6, BNF 42526269).
- L'Ancien régime : XVIe-XVIIe siècle, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Une histoire personnelle de la France », , 198 p. (ISBN 978-2-13-061761-7, BNF 43714879).
- L'honneur perdu de François Ier : Pavie, 1525, Paris, Payot et Rivages, coll. « Bibliothèque historique Payot », , 495 p. (ISBN 978-2-228-91208-2, BNF 44278685).
- Les guerres d'Italie (1494-1559) : une lecture religieuse, Genève, Librairie Droz, coll. « Cahiers d'Humanisme et Renaissance 138 », , 218 p. (ISBN 978-2-600-04751-7, BNF 45211793).
- Défense et illustration de la Renaissance, Paris, Presses universitaires de France, , 388 p. (ISBN 978-2-13-073038-5, BNF 45533087).
- Jean-Marie Le Gall et Annick Tillier, Rabelais et son temps : Exposition, Cour de cassation. 3 juin-7 juillet 1994, Paris, Cour de cassation, , 57 p. (BNF 35710963).
- Isabelle Briant et Jean-Marie Le Gall, La vie religieuse en France : XVIe-XVIIIe siècle, Paris, Sedes, coll. « Campus. Histoire », , 192 p. (ISBN 978-2-71-819160-7, BNF 37090258).
- Mireille Labrousse, Jean-Marie Le Gall, Eliana Magnani, Yann Codou, Régis Bertrand et Vladimir Gaudrat, Histoire de l’abbaye de Lérins, Bégrolles-en-Mauge, Association pour le rayonnement de la culture cistercienne, coll. « Cahiers cisterciens. Des lieux et des temps 9 », , 563 p. (ISBN 2-85589-709-2, BNF 40165292).
- Denis Crouzet et Jean-Marie Le Gall, Au péril des guerres de religion : réflexions de deux historiens sur notre temps, Paris, Presses universitaires de France, , 89 p. (ISBN 978-2-13-072994-5, BNF 44450884).
- Jean-Marie Le Gall, Claude Michaud, Julien Alerini et Stéphane Lamassé, Comment la confiance vient aux princes : 3344 rencontres princières 1494-1788, Paris, Presses universitaires de France, , 697 p. (ISBN 978-2-13-084447-1, BNF 47329035).
- Les capitales de la Renaissance, Rennes, Presses universitaires de Rennes, , 192 p. (ISBN 978-2-7535-1389-1, BNF 42454976, lire en ligne [archive]).
- La défaite à la Renaissance, Genève, Librairie Droz, coll. « Cahiers d'Humanisme et Renaissance 128 », , 374 p. (ISBN 978-2-600-01967-5, BNF 45290727).
- Chiara Lastraioli, Jean-Marie Le Gall, Luisa Capodieci, Maria Giuseppina Muzzarelli et Giovanni Ricci, François Ier et l’Italie. L’Italia e Francesco I, Turnhout, Brepols, coll. « Études Renaissantes 25 », , 308 p. (ISBN 978-2-503-58127-9, BNF 45609157).
Extraits de la source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Marie_Le_Gall
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«?Tout est perdu, for l'honneur et la vie?»?: voilà ce qu'écrivait François Ier après sa capture inattendue à Pavie en février 1525. Patient durant le siège de la ville, le roi s'attendait à ce qu'elle tombe pour devenir duc de Milan. Mais une offensive de l'armée impériale de secours aboutit à la prise du monarque. Il a alors fallu mobiliser toutes les ressources de l'idéologie chevaleresque pour magnifier la grandeur du vaincu. C'est autour de Pavie que s'opère l'écriture du règne et la valorisation de l'image d'un roi chevalier plus soucieux d'honneur que de victoire, masquant la figure du prudent capitaine qui a échoué. Prisonnier de Charles Quint du 24 février 1525 au 17 mars 1526, François Ier fut traité en souverain et taquina la muse, comme nombre de chevaliers captifs avant lui. Pourtant, ce héros finit par parjurer. Qu'est-ce qui conduisit François Ier, un an après sa glorieuse capture, à abandonner la Bourgogne et ses fils pour recouvrer la liberté et perdre son honneur?? Est-ce la détérioration de la situation politique en France?? L'isolement de l'empereur en Europe et ses difficultés?? La perte de l'alliance anglaise?? Loin de n'être qu'une cinglante défaite, qui signe la fin des prétentions françaises sur l'Italie, Pavie fut cette bataille européenne où se joua pour deux siècles, dans une Europe alors secouée par de violentes révoltes (guerre des paysans en Allemagne, esquisse d'un mouvement d'unité italienne, révolte fiscale en Angleterre), l'hégémonie de deux grandes puissances. C'est en saisissant au jour le jour les espérances, les incertitudes, les inquiétudes d'acteurs qui ne savent pas de quoi demain sera fait, que l'ouvrage prend l'allure d'un magistral essai d'imaginaire politique, proposé ici dans sa deuxième édition revue et augmentée.
source : https://www.fnac.com/a20930618/Jean-Marie-Le-Gall-L-honneur-perdu-de-Francois-Ier
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La Renaissance est le temps des rencontres shakespeariennes. Personne n'a oublié l'entrevue de Montereau où le duc de Bourgogne fut assassiné (1419) ni celle de Péronne où le roi de France fut capturé (1468) : le terme « rencontre » a alors une signification militaire qui baigne dans l'incertain. Les princes hésitent à se voir et plus encore à se recevoir. Le manque de confiance pèse bien plus que les embarras linguistiques, religieux et culturels dans l'organisation de tels sommets. Et pourtant, malgré l'essor du gouvernement par lettres et des ambas-sades en résidence permanente, les princes n'ont jamais renoncé à se fréquenter à l'âge moderne : l'empereur Joseph II n'hésite pas à se rendre en petit équipage en Crimée en 1787 pour visiter la tsarine Catherine II. Par quels moyens cette défiance a-t-elle été surmontée ? C'est interroger l'hospitalité et le cérémonial dans la construction d'une société de confiance. Fondée sur une enquête qui a mis au jour 3 344 entrevues entre princes régnants, leurs enfants et leurs épouses, cette promenade inédite dans l'histoire du continent montre comment les puissants rivalisent de magnificence, exhibent leur force et assouvissent un besoin aigu de reconnaissance. Mais cette cosmopolitesse engendre-t-elle une cosmopolitique, à l'heure où les sentiments nationaux se renforcent ?
source : https://www.fnac.com/a18166704/Jean-Marie-Le-Gall-Comment-la-confiance-vient-aux-princes
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À la lueur des tragiques événements de janvier 2015, deux historiens se replongent dans l'histoire des guerres de Religion du XVIe siècle pour en tirer des leçons éclairantes. Si Daech et les terroristes islamistes cherchent à provoquer une nouvelle forme de guerre de religions, les auteurs refusent fermement tout amalgame, mais aussi toute ambiguïté entre terrorisme et islam : loin de tenir les attentats pour des épiphénomènes de l'anticolonialisme, du tiers-mondisme, du racisme, des problèmes de banlieue ou des relations internationales, ils considèrent avec sérieux la dimension eschatologique du projet théologico-politique des assassins.Dans de tels contextes traumatiques, quelle place accorder encore au rire et à la communication, tant au XVIe siècle qu'au XXIe ? Comment enseigner le fait religieux aujourd'hui ?
source : https://www.fnac.com/a8228277/Denis-Crouzet-Au-peril-des-guerres-de-Religion
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Les XVIe et XVIIe siècles occupent une place particulière dans l'historiographie. Pour les uns, ils marquent la rupture avec l'obscurantisme médiéval et le cheminement vers le progrès ; pour les autres, ils sont une époque troublée, enserrée entre les guerres de religion et les coûteuses conquêtes du Roi Soleil. Les faits sont tout à la fois plus complexes et plus simples : les guerres d'Italie permettent à la France de développer une culture rayonnante, mais lui font passer à côté de la conquête océanique ; les esprits se libèrent du carcan idéologique du dogme, mais l'unité éclate et les guerres de religion sont sanglantes ; Louis XIV rayonne en Europe, mais son peuple ne connaît pas la paix.Jean-Marie Le Gall décrypte dans un style clair mais précis les différentes facettes de ces siècles tiraillés entre la naissance d'une culture éclatante et la violence d'une époque de guerre perpétuelle.
Source : https://www.fnac.com/a6076442/Jean-Marie-Le-Gall-L-Ancien-Regime-XVIe-XVIIe-siecles
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«Aa » « Afféagement » « Billets de confession » «Committimus » «Empêchement » « Jardin du roi » « Quiétisme » « Table de marbre»... Certains mots du passé sont devenus opaques et brouillent la compréhension des textes anciens C'est l'un des buts de ce dictionnaire que d'offrir des définitions claires qui facilitent l'accès aux sources des XVIe- XVIIIe siècles Mais le vocabulaire historique c'est également celui des historiens qui construisent des notions élaborent un questionnement explorent des thèmes et confrontent leurs découvertes C'est pourquoi de nombreux articles présentent aussi de copieuses mises au point sur ce qui alimente l'Histoire de la France moderne depuis plusieurs décennies : « Absolutisme » «Bocage » « états généraux » « Mariage » « Médecine » « Presse » « Tolérance »... donnent ainsi lieu à de solides synthèses où l'on trouvera une courte bibliographie pour amorcer un travail personnel plus approfondi De quelques lignes à quelques pages ces notices veulent donc répondre aux besoins du débutant comme de l'étudiant plus avancé qui utiliseront l'un et l'autre ce dictionnaire tout au long de leur cursus Parfois le lecteur dispose d'une carte d'un schéma ou de quelques statistiques qui peuvent mieux expliquer les choses que de trop longs discours Les termes disposés en réseaux sont reliés entre eux par des passerelles qui permettent de compléter ses informations sur un sujet précis et de tirer le meilleur parti de cet ouvrage de référence
Source : https://www.fnac.com/a1633064/Laurent-Bourquin-Dictionnaire-historique-de-la-France-moderne